Alors que la France recevra à la fin de 2015 la 21e Conférence climat, le gouvernement diminue le financement des 27 associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA). AirParif, l’association francilienne, sera la plus touchée avec un financement réduit de 15 %, soit 240 000 euros de moins en 2015. Les autres associations subissent des baisses moindres : de 1,5 % à 2 %. Elles ont été utilisées pour justifier l’absence de revalorisation salariale des agents cette année.
Casser le thermomètre
Les missions de ces AASQA sont pourtant cruciales : mesurer au quotidien le niveau des nombreux polluants présents dans l’air, réaliser des prévisions et informer les autorités comme le public en cas de dépassement des seuils réglementaires.
Mais l’inquiétude des associations se double de craintes sur l’organisation du travail des agents : la fusion des régions pourrait entraîner des fusions d’associations et donc modifier l’organisation de leur travail. La Direction générale de l’énergie et du climat, administration centrale du ministère de l’Écologie, propose une solution originale au manque de financement : les AASQA pourront « à titre exceptionnel » financer leur fonctionnement avec les dotations prévues pour… les investissements. Assurément une vision d’avenir.