D’autres vies que la mienne : maladie, mort et surendettement...

Théâtre par Michel Pourcelot

Il est question ici de vie et de mort, de maladie, de pauvreté, de justice et surtout d’amour. Tout y est vrai. Vrai mais différent de Toutes nos envies, avec Vincent Lindon, qui était la très libre adaptation cinématographique de ce même roman d’Emmanuel Carrère.

Tu me fais rire… t’es le seul type que je connaisse capable de penser que l’amitié de deux juges boiteux et cancéreux qui épluchent des dossiers de surendettement au Tribunal d’Instance de Vienne, c’est un sujet en or. Et en plus ils couchent pas ensemble et à la fin elle meurt. J’ai bien résumé ? C’est ça l’histoire ?. En gros oui, c’est celle du roman d’Emmanuel Carrère, D’autres vies que la mienne. Ce sont ses propres mots. D’un auteur attaché au réel tel qu’il est ressenti. De ce livre publié en 2009 et qui n’atteindra peut-être jamais les hauteurs de ventes réalisées par Le royaume ou Limomov, Tatiana Werner et David Nathanson ont tiré une adaptation à la scène bien différente de celle que Philippe Lioret a réalisé au grand écran avec le film Toutes nos envies, sorti en 2011 et porté par l’interprétation de Vincent Lindon.

Cheminement

Remarqué dans Le nazi et le barbier en 2013, David Nathanson est là encore seul en scène. Pour un spectacle où il parle de vie et de mort, de maladie, de pauvreté, de justice et surtout d’amour. Pour rester fidèle au texte, Tatiana Werner et David Nathanson utilisent, comme il est maintenant d’usage la vidéo sur scène, mais avec parcimonie. Contrairement à Lioret, qui n’a adapté qu’une partie du roman, en l’adaptant très librement, ils ont fait le choix au contraire de conserver toute la trame pour garder cette idée de cheminement personnel. Car, explique, Tatiana Werner, C’est ce cheminement qui m’a personnellement touchée : cette histoire est un hymne à l’aptitude au bonheur. Envers et contre tout.

D’autres vies que la mienne, pièce d’après le roman d’Emmanuel Carrère, adaptée par Tatiana Werner et David Nathanson, mise en scène par Tatiana Werner et interprétée par David Nathanson, du mercredi 4 janvier au samedi 11 février 2017, au Théâtre La Reine Blanche Scène des arts et des sciences 2 bis passage Ruelle, 75018 Paris. Durée : 1h25. Du mardi au samedi. Horaires : 20h45. Relâches les 14, 25 et 26 janvier.
Plein tarif : 20€. Tarif réduit : 15€ (étudiants, chercheurs d’emploi, résidents du 18e, moins de 26 ans et les plus de 65 ans). Groupe : 10€.
Email : reservation@reineblanche.com
Site web : www.reineblanche.com
Tél. : 01 40 05 06 96.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante