Les délégués ont dressé un triple constat : les plans sociaux se multiplient dans le département où le chômage a augmenté de 10% en un an, l’exaspération des salariés se fait de plus en plus sentir et FO se développe, avec des résultats en progression aux élections professionnelles et de nouvelles implantations, comme à l’hôpital de Fleyriat ( 2 500 agents) mais aussi dans plusieurs petites entreprises.
Soutien aux grèves à venir
Forts aussi du succès de la mobilisation nationale du 9 avril contre le pacte de responsabilité et la loi Macron et de celle des enseignants le 19 mai contre la réforme des collèges, les délégués ont réaffirmé leur soutien aux actions à venir : la nouvelle grève des enseignants du 11 juin et celle des hospitaliers le 25 juin pour le retrait du projet de loi santé.
Les congressistes ont également dénoncé l’instauration au niveau du département d’un comité de contrôle antifraude au RSA, qui « jette l’opprobre sur les populations les plus défavorisées ».
Ils ont aussi réaffirmé la revendication d’une augmentation générale des salaires. Sur cette question, les délégués ont mis en exergue le problème spécifique de la vie « chère » au Pays de Gex et dans le bassin Bellegardien, frontaliers de la Suisse, qui pénalise fortement les ménages susceptibles de s’installer durablement dans cette partie de l’Ain. Ils ont notamment pointé le déficit de logements sociaux dans ce secteur géographique et revendiqué que l’indemnité de résidence passe immédiatement à 3% dans cette zone, soulignant que de nombreux salariés du département, du privé comme du public, n’arrivent plus à se loger compte tenu du blocage des salaires et du niveau particulièrement élevé des loyers dans le Pays de Gex.