Dans la santé comme à l’éducation : la colère face à la casse des moyens

InFO militante par Ariane Dupré, L’inFO militante

© F. BLANC

L’austérité qui s’annonce pour 2025 sur les dépenses publiques place notamment aux premières loges le secteur de l’enseignement et celui de la santé, en particulier les hôpitaux. Sans surprise, la perspective de restrictions intenables crée un tollé syndical. Le 29 octobre, hôpitaux et établissements médico-sociaux publics organisaient ainsi une grève nationale, à l’appel d’une intersyndicale dont fait partie FO. À Paris, un rassemblement s’est tenu devant l’Assemblée pour interpeller les députés, qui ont débuté l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Les quatre syndicats dénoncent un Objectif de dépenses de l’Assurance maladie famélique, fixé à + 2,8 % pour 2025 (avec une inflation estimée à 1,8 %). C’est tout simplement un plan de récession pour l’hôpital. Cela signifie que les hôpitaux, qui manquent déjà de personnel, devront entre autres couper dans les frais de remplacement pour les vacataires. C’est insupportable !, tonne Didier Birig, secrétaire général de FO-SPS. L’intersyndicale, qui demande à être reçue par les groupes parlementaires, revendique un Ondam a minima de 6 % à 10 % pour 2025.

Menace de grève à l’Éducation nationale

À l’Éducation nationale, la suppression de 4 000 postes, principalement dans les écoles maternelles et primaires, prévue dans le Projet de loi de finances 2025, fait encore monter d’un cran la colère des personnels. Alors que les collègues font face à une rentrée chaotique par manque d’enseignants, supprimer des postes est une véritable provocation, fustige Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO. Le 14 octobre, l’intersyndicale a déposé une alerte sociale, préalable au dépôt d’un préavis de grève nationale, du 4 novembre au 31 mars. Alors que les sept syndicats, dont FO, demandent le rétablissement des 4 000 postes, le ministère joue pour l’instant la surdité. La FNEC FP-FO appelle déjà ses syndicats à se mobiliser, à partir du 4 novembre.

Ariane Dupré Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

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