Dentistes : Les négociations sur les tarifs n’ont pas abouti

Protection Sociale par Françoise Lambert

En l’absence d’accord entre l’assurance maladie et les chirurgiens dentistes, le gouvernement va prendre la main pour imposer un règlement arbitral.

L’assurance maladie et les chirurgiens-dentistes n’auront pas réussi à trouver un accord sur les tarifs des praticiens, à l’issue d’une négociation qui aura duré environ quatre mois. Les trois syndicats de dentistes (FSDL, CNSD et Union dentaire) ont refusé les propositions de l’Assurance maladie.

Revaloriser les actes de base et plafonner les prothèses

Au cœur du projet figurait la revalorisation des soins de prévention et de conservation, comme le traitement des caries, en contrepartie d’un plafonnement du prix des soins liés aux prothèses.

Nous sommes favorables à l’orientation qui consiste à revaloriser les soins conservateurs et à baisser les tarifs des actes en lien avec les prothèses, car cela ne peut qu’améliorer l’accès aux soins dentaires, indique Jocelyne Marmande, secrétaire confédérale FO.

FO aurait souhaité une vision globale

Nous aurions cependant souhaité que l’assurance maladie présente, en amont de l’ensemble des négociations avec les professions de santé, le budget qui y serait consacré, afin d’avoir une vision globale. Avant les dentistes, il y a eu les médecins, et des discussions vont voir lieu avec les pharmaciens d’officine et avec les radiologues, ajoute-elle.

La semaine dernière, lors de la négociation avec les dentistes, l’assurance maladie avait mis sur la table une enveloppe complémentaire, portant à 806 millions d’euros son effort financier. Une ultime proposition qui n’aura pas suffi à convaincre les organisations de dentistes.

Les dentistes mécontents

Plusieurs milliers de dentistes et d’étudiants en dentaire se sont rassemblés le 27 janvier devant le siège de la Caisse nationale d’assurance maladie à Paris. Et leurs syndicats ont promis la poursuite des actions.

Car le refus d’un accord sur les tarifs avec l’assurance maladie va entraîner la mise en œuvre d’un règlement arbitral par le gouvernement. Celui-ci s’annonce à priori moins favorable pour les professionnels que le projet de texte qui devait être annexé à la convention régissant les relations tarifaires des 37 000 chirurgiens-dentistes libéraux avec la Sécu et les complémentaires santé.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante