Déplacement au Brésil de la délégation Force Ouvrière

International par Cristelle Gillard

Jean-Claude Mailly est au Brésil du 9 au 18 octobre 2015, au programme de ce déplacement : le bureau exécutif de la CSI et le Conseil Général de la CSI à Sao Paulo suivi du Congrès de la CUT toujours à Sao Paulo et d’une rencontre avec Forza Syndical à Rio.

Une réunion sur les droits humains s’est également tenue la veille de l’arrivée du secrétaire général en présence d’Andrée Thomas, secrétaire confédérale.

Les réunions de la CSI ont pour objectifs de faire le point sur le mandat confié au congrès de Berlin en 2014 pour « renforcer le pouvoir des travailleurs et des travailleuses, de constater les avancées du plan d’action ainsi que d’annoncer les nouveaux fronts de la CSI et ses priorités 2016 ».

Joao Antonio Felicio (de la CUT Brésilienne), Président de la CSI a rappelé à l’ouverture du Conseil Général le contexte particulier en ce moment au Brésil moment assez « chaud, difficile mais enthousiaste de la vie politique du pays ».

Deux moments forts ont marqué l’ouverture de ce conseil exécutif de la CSI.

En discours d’ouverture Sharan Burrows a rendu hommage aux syndicats turcs et rappelé la tragédie de l ’attentat à Ankara faisant de nombreuses victimes et blessés en Turquie.

Une minute de silence a été tenue en solidarité et hommage aux camarades syndicalistes victimes d’avoir défendu la paix et la liberté.

Sharan Burrows et la camarade turque trés émue avant la minute de silence

Une camarade du syndicat turc Türk-Is était présente (photo ci-dessus) très émue elle a prononcé quelques mots expliquant que nombreux ont été ses camarades qui ont perdu la vie lors de cet attentat pendant une manifestation pacifique. elle a précisé que suite à ces événements il a été déclaré une grève en Turquie pendant trois jours.

L’autre moment fort de l’ouverture le 10 octobre du Bureau Exécutif de la CSI fut l’hommage spécial rendu à l’UGTT en présence de son secrétaire Général quelques jours après que leur ait été attribué le prix Nobel de la paix (Prix Nobel attribué à un quartet d’organisations)

A la tribune, Hassine Abassi, secrétaire général de l’UGTT a rappelé le rôle majeur de son organisation dans le processus démocratique de leur pays et le choix de la voie du dialogue plutôt que celui de la violence. En décidant d’attribuer le prix Nobel à un organisation syndicale il voit dans ce choix une reconnaissance du rôle des OS dans la stabilité sociale et politique de son pays. Il considère que l’hommage rendu a son organisation est une reconnaissance de l’ensemble du mouvement syndical international.

Il a rappelé que dans trois mois UGTT aura 70 ans et que son organisation n’aurait pas pu atteindre cet anniversaire sans le soutien de la CISL et ensuite de la CSI.

Pour l’UGTT Il n est pas question de s’autosatisfaire de ce prix mais d’assumer une lourde responsabilité dans le processus démocratique de leur pays.

L’UGTT a tenu a remercier ses partenaires et organisations amies qui les ont soutenus, l’organisation est consciente qu’il leur reste beaucoup à faire pour adapter leur organisation et sont conscients des menaces qui pèsent sur elle ainsi que la nécessité d’accélérer les reformes de leurs structures internes.

Enfin il considère la remise du prix Nobel comme une grande opportunité de se trouver pendant quelques temps sous la lumière des médias afin de pouvoir souligner le problème grave et profond de la région arabe notamment celui des réfugiés et de leur exode, il est urgent de trouver des solutions humanitaires mais aussi d’éliminer les causes premières de ces tragédies afin de rétablir la paix et la justice dans la région arabe.

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