Droit dans ses bottes. Depuis la première journée interprofessionnelle de grèves et de manifestations le 19 janvier dernier, l’exécutif s’affiche toujours, par sa réforme, en sauveur du système par répartition. Lequel n’a nul besoin d’être sauvé ont rétorqué nombre d’économistes. Dans sa lettre aux organisations syndicales le 10 mars dernier, le président de la République prétend cependant encore à la nécessité d’un sauvetage. Emmanuel Macron dit aussi son attachement (...) à dessiner les grands axes des réformes qui sont indispensables pour construire une nation plus forte, plus juste et plus résiliente
. Depuis ces derniers mois, les travailleurs, eux, combattent entre autres la réforme de l’Assurance chômage et celle sur les retraites. Toutes deux relevant des réformes structurelles programmées pour abaisser la dépense publique avec l’objectif de ramener le déficit public sous le seuil des 3 % du PIB, comme le gouvernement l’a annoncé dans la trajectoire budgétaire 2022-2027 adressée l’été dernier à Bruxelles. La maîtrise des dépenses publiques repose principalement sur des réformes structurelles, la réforme des retraites notamment
, écrit-il. Un an auparavant, alors que la pandémie sévissait toujours et que la France recevait un financement européen (40 milliards d’euros) à son plan de relance (100 milliards), il évoquait déjà sans s’en cacher des investissements qui seront accompagnés de réformes
. Ainsi, entre autres
, déjà engagées, sur la politique du logement, le marché du travail et l’Assurance chômage, et, lorsque les conditions le permettront,
. Et d’appuyer : Dans le domaine de la protection sociale, nous restons déterminés à mener une réforme ambitieuse du système de retraite.
Le gouvernement – qui accroît sans cesse le soutien public, sans contrepartie, aux entreprises tout en diminuant leur contribution à la collectivité, aux comptes sociaux notamment, pointe régulièrement FO – a ainsi toujours affiché les objectifs de ses réformes : la réduction de la dépense publique.