Détecteurs de fumée : ne vous laissez pas enfumer

Consommation par Françoise Lambert

Àcompter du 8 mars, les DAAF ou Détecteurs avertisseurs autonomes de fumée seront obligatoires dans les habitations. La mesure, issue d’une loi de mars 2010, est destinée à lutter contre les incendies domestiques, qui font chaque année en France entre 600 et 800 morts et plus de 10 000 blessés. La responsabilité de l’équipement du logement revient au propriétaire (loi pour l’accès au logement, dite loi Alur, de mars 2014). Si l’habitation est louée, le propriétaire doit s’assurer du bon fonctionnement du détecteur lors de l’état des lieux. L’entretien de l’appareil – nettoyage et changement de la pile – est du ressort du locataire. Le propriétaire peut fournir le détecteur à son locataire ou lui rembourser son achat.

Entre les ruptures de stock et des prix variant du simple au quintuple, il est parfois difficile de s’y retrouver. En janvier dernier, une association de consommateurs a constaté qu’environ un tiers des appareils qu’elle avait essayés s’avéraient problématiques et a demandé le retrait de la vente de trois des dix-huit modèles testés.

Des prix variant du simple au quintuple

Nota bene : Un délai sous conditions
Un délai a été accordé aux gros propriétaires bailleurs qui n’auraient pas installé de détecteurs de fumée dans leurs logements avant le 8 mars 2015. Mais ces derniers devront, à cette date, avoir signé un contrat d’achat de détecteurs, qu’ils seront tenus d’installer avant le 1er janvier 2016, selon un amendement au projet de loi Macron.

Aussi convient-il de prendre quelques précautions avant l’achat et lors de la pose d’un détecteur de fumée. Il est préférable d’éviter les plus bas prix, sans forcément se tourner vers les produits les plus chers, et de choisir un appareil portant les marques NF et CE. Il est également conseillé de vérifier que la notice comporte des instructions sur l’emplacement d’installation, le remplacement des batteries et l’entretien. Le détecteur doit être posé près de la ou des chambres, de manière à entendre l’alarme si elle se déclenche. Si le logement comporte plusieurs niveaux, il convient d’installer un détecteur par étage, à distance des salles de bains et des cuisines (sources de vapeur et fumée).

Attention aussi de ne pas confondre détecteur de fumée et détecteur de monoxyde de carbone. Ils sont parfois couplés sur le même appareil, à déconseiller car les deux techniques de détection nécessitent des emplacements distincts dans le logement. 

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante