Et de cinq ! Et bientôt six...À l’appel de l’intersyndicale, à laquelle FO participe, les cinq journées interprofessionnelles, temps forts de mobilisations massives contre le projet de réforme des retraites, ont rassemblé chacune, depuis le 19 janvier, autour de 2 millions de manifestants. Et c’est sans compter bien sûr les grèves, et ce, note FO, sans procuration
, soit autant dans le public que dans le privé. Grande distribution, restauration collective, secteur du nettoyage, transports, énergie, bâtiment, éducation, santé, police, métallurgie... Une multitude de secteurs participent au mouvement de contestation. Débrayages dans des entreprises où d’ordinaire ils sont rares, salariés – et notamment les plus modestes – acceptant de perdre des journées de salaire, en cette période d’inflation, dans l’objectif de gagner contre ce projet injuste... Les travailleurs montrent leur détermination.
La vitesse supérieure enclenchée dès à présent
Des centaines de milliers de jeunes, d’actifs et de retraités ont ainsi défilé dans les cortèges parisiens. Tout autant et même plus ont manifesté en province, dans des petites villes, comme à Albi le 16 février où se sont rendus les secrétaires généraux des organisations, Frédéric Souillot pour FO. La pétition contre la réforme a déjà recueilli plus d’un million de signatures. Les sondages, d’où qu’ils viennent, montrent un rejet du projet par la quasi-totalité des travailleurs et les trois quarts des citoyens. Mais l’exécutif – et il est bien le seul – n’a toujours pas entendu la demande de retrait de la réforme. L’intersyndicale a donc décidé de passer la vitesse supérieure, appelant à mettre la France à l’arrêt dès le 7 mars. Date, indique FO, qui est donc un point de départ
au durcissement de la mobilisation, si l’exécutif reste sourd. Dans les services publics, dans les entreprises, dans les UD, dans les fédés, FO s’active pour la construire, par des réunions et des AG. Le bruit de la contestation devrait résonner fort dans les oreilles de l’exécutif...