Actuellement le secteur de la propreté est une activité quasi systématiquement externalisée à des prestataires de services. La logique du marché emporte tout à travers des appels d’offres réguliers qui conduisent à un fort dumping social. Sur un même site, tous les 2, 3, 4 ans, l’entreprise de propreté d’un site, d’un bâtiment, d’un hôtel, d’une administration, d’un abattoir, d’une centrale nucléaire, d’un hôpital… change pour une autre entreprise choisie quasi systématiquement à partir du tarif le plus bas.
Le seul frein à cette logique du marché qui broie les salariés est l’article 7 de la convention collective nationale qui permet aux salariés de rester sur le même site en étant transféré à l’entreprise entrante avec leurs acquis individuels.
Depuis 2017, les ordonnances travail ont déjà fortement attaquées la portée de ce transfert conventionnel.
A présent, certains donneurs d’ordres prennent appui sur les dispositifs d’insertion pour ne pas renouveler des marchés de nettoyage et exclure les salariés de la propreté.
Pour la FEETS-FO, les donneurs d’ordres notamment publics ont une responsabilité en matière d’insertion. Toutefois, les salariés des entreprises de nettoyage qui travaillent pour certains depuis des dizaines d’années sur le même site n’ont pas vocation à devenir des dommages collatéraux. Quelle est donc l’utilité de l’insertion si c’est pour renvoyer au chômage ces salariés ?
Force est de constater que certains donneurs d’ordres sont même satisfaits, soit pour des raisons économiques, soit pour des raisons de répressions, de se débarrasser de ces salariés.
C’est pourquoi, la FEETS-FO apporte son soutien aux salariés du nettoyage de la gare routière de Lyon Perrache en grève qui vivent aujourd’hui cette situation.