Mardi 23 mai, l’Agefiph (Association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) a présenté ses actions menées en 2016 en faveur de l’emploi des personnes handicapées, ainsi que ses orientations pour les deux années à venir.
En 2016, l’Agefiph a collecté 404,5 millions d’euros (+0,7%) —une somme qui correspond aux pénalités versées par les entreprises de 20 salariés et plus qui ne respectent pas l’obligation légale d’employer au moins 6% de travailleurs handicapés.
236 millions d’euros pour l’insertion dans l’emploi des personnes handicapées
402,7 millions d’euros ont été utilisés dans le même temps pour financer des actions, dont 59% de ce total pour l’insertion dans l’emploi (236 millions d’euros) et 36% pour le maintien dans l’emploi des personnes handicapées. Les 5% restant ont été consacrés à d’autres actions (mobilisation du monde de l’entreprise, innovations…).
Les interventions de l’Agefiph ont contribué l’année dernière à la signature de 60 292 contrats de travail, 18 792 maintiens dans l’emploi, 3 322 créations et reprises d’activités, et 5 452 contrats de formation en alternance.
Sécuriser les parcours professionnels des travailleurs handicapés
Du côté des projets, l’Agefiph entend notamment mettre l’accent sur la sécurisation des parcours professionnels des travailleurs handicapés et renforcer l’accès des personnes handicapées à la formation de droit commun.
L’association souhaite également développer l’action de Cap Emploi, un partenaire de l’Agefiph qui accompagne les demandeurs d’emploi handicapés en complémentarité avec Pôle emploi. Cap Emploi a accompagné l’année dernière environ 36% des demandeurs d’emploi handicapés.
Des réserves financières bientôt épuisées
L’Agefiph doit par ailleurs faire face à la diminution de ses réserves financières, qui seront selon les prévisions de l’organisme épuisées fin 2017. La stagnation des ressources et des besoins qui demeurent importants expliquent cette situation. Les prélèvements
effectués par l’État depuis trois ans pour financer les emplois aidés, de 29 millions d’euros par an en 2015, 2016 et 2017
, ont contribué à cette situation, a souligné le directeur général de l’Agefiph, Didier Eyssartier.
L’association a demandé à être reçus par Sophie Cluzel, la nouvelle secrétaire d’État chargée du handicap, pour évoquer cette question
, indique Anne Baltazar, présidente de l’Agefiph et secrétaire confédérale FO.
Les inspections générales des affaires sociales (IGAS) et des finances (IGF) viennent d’entamer une enquête sur le modèle de financement de l’Agefiph.
Créée en 1987, l’Agefiph œuvre pour l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapées. Elle est administrée par les syndicats, le patronat et des associations et financée par des entreprises qui ne respectent pas l’obligation d’employer au moins 6% de travailleurs handicapés.