Distributeur : qui veut gâcher le cash ?

Le mot par Michel Pourcelot

© Laurent CERINO/REA

Âgé d’un peu plus de 50 ans, le distributeur est-il menacé de mise au rancart ? On n’en est pas encore là mais les machines à fournir du cash, en l’occurrence DAB (Distributeur automatique de billets) et GAD (Guichet automatique de banque), sont, en ces périodes d’argent virtuel, en voie de diminution. Les choses ne vont pas s’arranger avec la récente augmentation de la facturation entre banques des retraits d’espèces décidée par le GIE Cartes Bancaires (Groupement CB), gestionnaire du système de paiement par carte en France, qui l’a annoncé le 12 février dernier.

Coûts fixes et cohésion du territoire

Cette hausse, qui serait sans conséquence directe sur le consommateur, va cependant renchérir les coûts fixes déjà jugés trop élevés de ces automates. Ces coûts ont été avancés pour justifier des suppressions engagées depuis plusieurs années à travers tout le pays, handicapant les zones rurales. En 2018, il ne restait plus que 54 000 DAB et GAB contre 59 000 en 2012, selon la Banque centrale européenne. Cette baisse a été déplorée par l’AFOC, qui a souligné, l’an dernier, que l’accès aux services bancaires, notamment aux espèces et aux moyens de paiement, est un facteur important de la cohésion des territoires.

Michel Pourcelot Journaliste à L’inFO militante