Douches non faites, toilettes expédiées, repas du midi pris avec une heure de retard… La prise en charge des 78 résidents de l’Ehpad public du Prieuré, rattaché à l’hôpital de Dreux, se dégrade à toute vitesse. En cause : des économies de personnel. Une grève a eu lieu les 2 et 9 mai et avec une manifestation à cette dernière date.
FO, qui a appelé à ces actions, demande le rétablissement de 9 postes d’aides-soignantes. À la suite d’une précédente grève, nous avions obtenu 9 CDD d’aides-soignantes, avec l’espoir qu’ils soient pérennisés. Or, ces postes n’ont pas été reconduits. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une quinzaine d’aides-soignantes et leur charge de travail est devenue intenable. Elles se retrouvent parfois à faire chacune 18 toilettes de résidents dans la journée, c’est énorme. Et ces derniers n’ont plus le minimum de confort qu’ils devraient avoir !
, dénonce Angélique Huet, déléguée FO au CSE de l’hôpital de Dreux.
Pour elle, l’Ehpad du Prieuré pâtit d’une réorganisation du travail mise en oeuvre en mars, contestée par FO : les horaires de travail des aides-soignantes ont notamment été augmentés (de 7 heures 25 à 12 heures par jour), les renforts en CDD supprimés. La direction hospitalière nous a clairement dit que ces postes ne pouvaient être reconduits, qu’il fallait faire des économies face au déficit de deux Ehpad, dont le Prieuré.
Résultat : une réorganisation catastrophique
selon la militante, et des effectifs sous tension.
Une direction sourde
Fin avril, FO avait déjà tiré la sonnette d’alarme : Nous avions prévenu la direction que sans embauche, le personnel de l’Ehpad ne tiendrait pas. Qu’il y aurait forcément des arrêts de travail.
La hiérarchie campant sur ses positions, Angélique Huet compte sur ces journées de grève, organisées avec les familles
, pour se faire entendre.
FO prévoit d’autres actions en mai, dont une manifestation au siège de la délégation territoriale de l’ARS Eure-et-Loir à Chartres. Les courriers du syndicat adressés aux instances dont relève l’Ehpad (ARS, département) sont en effet restés sans réponse…