EDF a annoncé aujourd’hui le lancement d’un Plan Solaire très ambitieux puisqu’il vise à développer 30 GW d’énergie solaire photovoltaïque en France de 2020 à 2035. Pour mémoire, ce volume représente quatre fois les capacités actuelles de production d’énergie solaire en France.
FO Énergie et Mines considère qu’EDF, grande entreprise nationale, leader en France dans le nucléaire, dans l’hydraulique, dans le thermique, et qui va l’être prochainement dans l’éolien off-shore doit aussi occuper toute sa place dans le solaire.
Le soutien de FO Énergie et Mines au programme de grand carénage (parc nucléaire existant) et au nouveau nucléaire, car pour FO le nucléaire est une énergie d’avenir, n’est en rien contradictoire avec notre conviction qu’EDF doit être aussi présente dans les énergies renouvelables. EDF l’est d’ailleurs depuis longtemps dans l’hydraulique, principale énergie renouvelable, et ce n’est pas pour rien que ses concurrents veulent mettre la main sur les concessions avec la complicité de la Commission Européenne, ce que FO refuse résolument en Inter-fédérale.
Cette décision d’EDF d’accélérer de manière très forte dans le solaire appelle en outre les observations suivantes.
FO Énergie et Mines sera évidemment très vigilante quant aux conditions de financement de ces investissements afin que cela ne se traduise pas par une pression supplémentaire sur les salariés.
De même, FO considère que les personnels qui assureront demain l’exploitation et la maintenance de ces centrales solaires devront bénéficier du statut du personnel des industries électriques et gazières, qui est et doit rester la règle sociale de notre industrie.
C’est évidemment là une condition absolument nécessaire si on veut faire la démonstration que ces nouvelles sources d’énergie s’inscrivent bien dans l’histoire industrielle et sociale d’EDF.