Si pour l’instant elle n’est pas installée en France, la « stagflation », mixant une croissance qui stagne et une inflation élevée, occupe les esprits. Selon les spécialistes, elle traduit le choc subi par l’économie, en l’occurrence à la sortie de la pandémie puis par les effets de la guerre en Ukraine. Or, la France affiche une croissance nulle au premier trimestre tandis que l’inflation atteint 4,8 % sur un an. L’emploi salarié, avec +0,3%, connaît un ralenti, l’intérim (qui dopait la progression antérieure de l’emploi) recule de 1,4 % et l’emploi industriel n’a pas retrouvé son niveau d’avant crise.
La consommation en recul
Quant au chômage, malgré sa baisse globale affichée, le nombre de demandeurs d’emploi des catégories B et C (plus ou moins 78 heures de travail dans le mois) augmente et stagne au quatrième trimestre, note le ministère du Travail. Et l’on compte encore au total 5,5 millions de chômeurs. En toute logique, les ménages s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat, d’autant plus face à l’envolée des prix. La consommation a ainsi reculé de 1,3 % au premier trimestre. Alors qu’avec FO les travailleurs demandent une hausse massive des salaires, le Medef joue de cynisme, son président déclarant : Évidemment, si l’inflation finit à 7 % ou à 8 % il y aura sûrement d’autres discussions
Pas pour les salariés.