Le 4 mai dernier, la fédération FO Com et trois autres organisations syndicales ont signé l’accord destiné à décliner dans l’entreprise l’ordonnance de 2017 qui a imposé de fusionner les anciens Comités d’établissement, les délégués du personnel et les CHSCT au sein d’une instance unique : le Comité social et économique (CSE). Une réforme du code du travail que FO a intensément combattue.
Limiter la casse en préservant le plus possible les instances de proximité, telle a donc été la motivation de la fédération FO Com dans cette négociation, « afin que les personnels puissent bénéficier d’un système de prévention efficace », des risques psycho-sociaux notamment.
A l’issue des élections, les personnels de l’opérateur disposeront donc d’un Comité Social et Economique Central (CSEC), de 14 Comités Sociaux et Economiques d’Etablissement (CSEE) (au lieu de 18 comités d’établissements avant la réforme) et de 85 Commissions Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) avec 716 élus (au lieu de 210 CHSCT avec 1536 élus), conçues par typologie de risques en lien avec les différents métiers existant dans l’entreprise. Des Représentants de Proximité (RP) prendront en charge les réclamations individuelles et collectives ainsi que les actions locales en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail. Ces derniers devront faire circuler l’information entre le CSEE, les salariés et les représentants de l’entreprise.
Pour l’arrêt des déménagements incessants et des réorganisations stériles
Pour le remplacement de tous les départs par des CDI et la fin de la sous-traitance
Dans un contexte marqué par ces transformations, avec aussi en toile de fond l’attente du jugement le 20 décembre de la personne morale France Télécom (devenue Orange en 2013) et de sept de ses dirigeants pour « harcèlement moral » lors de la crise sociale de 2010, les candidats de la fédération FO Com ont plus que jamais pour priorité la défense du « bien-être » et de « l’intérêt des personnels ». Les deux, souligne leur profession de foi, « doivent être au cœur de la raison d’être d’Orange », puisque la loi Pacte a reconnu aux entreprises le droit d’en inscrire une dans leurs statuts.
FO revendique donc l’arrêt des déménagements incessants et des aménagements en open space ou flex desk (absence de bureau attitré), mais aussi l’arrêt des réorganisations « où se perdent des années d’efforts ».
La baisse des effectifs et la course aux gains de productivité « qui empêchent de faire un travail de qualité » doivent cesser, souligne la fédération FO Com.
Elle exige donc que l’avis des personnels soit pris en compte dans toutes les réorganisations, que tous les départs soient comblés par des recrutements en CDI et que les activités sous-traitées soient ré-internalisées.
Pour des augmentations générales, un treizième mois et le respect de l’accord sur la reconnaissance des compétences et des qualifications
Côté rémunérations, FO Com revendique la mise en place d’un treizième mois, des augmentations générales annuelles -y compris pour les cadres- compensant au moins l’inflation, et des systèmes de part variable « dont les règles ne changent pas en cours de route au prétexte de contraintes budgétaires ».
Pour les fonctionnaires, FO Com exige le déblocage de la valeur du point d’indice de la Fonction Publique et des augmentations identiques à celles accordées aux contractuels.
Ayant négocié « la pérennisation d’un système de reconnaissance et de promotion ouvert à tous », mais constatant que la direction traîne des pieds pour l’appliquer, les militants FO s’attachent à faire avancer concrètement les dossiers partout où cela est nécessaire.
Activités sociales et culturelles : Pour FO, les CSE n’ont pas vocation à thésauriser
Enfin, FO entend tout mettre en œuvre pour que les activités sociales et culturelles continuent à relever de la solidarité, en veillant à ce que la totalité du budget revienne aux salariés. Pour la fédération FO COM, en effet, « les CSE n’ont pas vocation à thésauriser » car l’argent dont ils disposeront est celui des personnels.