Elle découvre l’action syndicale dans le tourbillon des réformes

Portrait par Valérie Forgeront

Agent de préfecture à Arras et jeune élue FO, Lucie Szydlowski peste contre la remise en cause de missions qui met en péril les emplois des représentations territoriales de l’État.

« À croire que service public est devenu un gros mot », plaisante Lucie, 27 ans, célibataire, ex-gendarme et agent de catégorie C au service des cartes grises de la préfecture d’Arras (230 agents) où FO est de longue date en position majoritaire. Lucie a adhéré à FO en 2012, dès sa prise de poste. « J’aime défendre les agents et leur apporter des solutions d’avancement, de mutation… ». Devenue élue syndicale, Lucie représente les agents de catégorie C en commission administrative paritaire régionale. La jeune femme, originaire du bassin minier de Lens, s’interroge toutefois sur son avenir professionnel.

L’inquiétante réforme PPNG

« Je ne sais pas de quoi le plan sera fait. Nous les petits, on ne sait rien sur la réforme en cours. C’est d’ailleurs anxiogène. » En 2017, le Plan préfectures nouvelle génération (PPNG) va ôter aux représentations territoriales de l’État leurs missions d’accueil du public pour la délivrance des titres (carte d’identité, carte grise…). À Arras il impactera 100 postes, dont celui de Lucie. Or, entre 2007 et 2012, « le Pas-de-Calais a perdu 100 postes en préfecture et manque aujourd’hui d’effectifs. Il y a trois ans, après quatre rapports envoyés par FO à quatre ministres de l’Intérieur, on a enfin obtenu le gel des suppressions de postes. Depuis, notre syndicat travaille à ce qu’il n’y ait plus de suppressions de postes ».

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante