Le 8 septembre, Solène a manifesté pour exiger l’abrogation de la réforme des collèges, effective depuis le 1er septembre. Plus d’un an qu’elle combat cette réforme « dangereuse », qui casse les programmes nationaux et accroît les inégalités, tout en diminuant les heures d’enseignement disciplinaire.
Elle a passé une partie de l’été à préparer ses cours en fonction du nouveau programme. « On doit repartir de zéro et sans l’appui des manuels dans ma discipline, puisqu’ils ne seront édités que pour la rentrée 2017, dénonce-t-elle. Je vais aussi devoir enseigner des sujets que je n’ai jamais étudiés, comme la météo. »
Avec sa collègue, elles ont dû déterminer quels enseignements seraient délivrés à chaque niveau, le programme couvrant à la fois les classes de 5e, 4e et 3e.
Le mépris du gouvernement
« Chaque établissement est autonome dans son organisation, poursuit-elle. Un élève qui déménage risque de refaire ce qu’il a déjà fait et de rater une partie du programme. »
Cette fille de militants, qui a adhéré à FO dès l’obtention de son concours en 2004, dénonce la même méthode et le même mépris de la part du gouvernement que pour la loi Travail. « La grande majorité des enseignants ne veut pas de cette réforme, le ministère a lui-même reconnu que 20 % des établissements ne seraient pas prêts à la rentrée. »