Elle s’oppose toujours à la réforme des collèges

Portrait par Clarisse Josselin

Solène Faupin, 35 ans, est enseignante en sciences de la vie et de la terre (SVT) au collège de Rémilly (Moselle) et secrétaire départementale du syndicat FO des collèges et lycées SNFOLC. Elle dénonce une rentrée scolaire impossible alors que la très contestée réforme des collèges entre en vigueur.

Le 8 septembre, Solène a manifesté pour exiger l’abrogation de la réforme des collèges, effective depuis le 1er septembre. Plus d’un an qu’elle combat cette réforme « dangereuse », qui casse les programmes nationaux et accroît les inégalités, tout en diminuant les heures d’enseignement disciplinaire.

Elle a passé une partie de l’été à préparer ses cours en fonction du nouveau programme. « On doit repartir de zéro et sans l’appui des manuels dans ma discipline, puisqu’ils ne seront édités que pour la rentrée 2017, dénonce-t-elle. Je vais aussi devoir enseigner des sujets que je n’ai jamais étudiés, comme la météo. »

Avec sa collègue, elles ont dû déterminer quels enseignements seraient délivrés à chaque niveau, le programme couvrant à la fois les classes de 5e, 4e et 3e.

Le mépris du gouvernement

« Chaque établissement est autonome dans son organisation, poursuit-elle. Un élève qui déménage risque de refaire ce qu’il a déjà fait et de rater une partie du programme. »

Cette fille de militants, qui a adhéré à FO dès l’obtention de son concours en 2004, dénonce la même méthode et le même mépris de la part du gouvernement que pour la loi Travail. « La grande majorité des enseignants ne veut pas de cette réforme, le ministère a lui-même reconnu que 20 % des établissements ne seraient pas prêts à la rentrée. » 

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante