Emploi/chômage : malgré les réformes, les contrats très courts continuent de progresser

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

Michel Beaugas, secrétaire confédéral FO chargé de l’emploi, a été reçu le 2 novembre au ministère du Travail pour une réunion bilatérale dans le cadre de la concertation sur la mise en place d’une nouvelle réforme de l’Assurance chômage. Il a rappelé l’opposition de la confédération à un système de modulation de l’indemnisation des demandeurs d’emploi en fonction de la conjoncture économique.  Nos interlocuteurs nous ont assurés que le montant de l’indemnisation n’allait pas bouger, mais elle sera versée plus ou moins longtemps en fonction de la conjoncture, on touche donc bien au capital assurantiel des demandeurs d’emploi, dénonce le négociateur FO.

Hausse des contrats très courts

Cette concertation va se poursuivre jusqu’au 21 novembre. Durant ce temps, les parlementaires continuent l’examen du projet de loi Marché du travail, qui vise à prolonger et modifier par décret les règles actuelles d’Assurance chômage. Après une adoption en première lecture par les deux assemblées, une commission mixte paritaire doit se réunir mi-novembre pour chercher un compromis entre les deux textes.

Alors que les travailleurs les plus précaires sont les premières victimes des réformes successives de l’Assurance chômage, les contrats courts continuent de progresser, selon les chiffres publiés le 26 octobre par le ministère du Travail. Si le nombre de demandeurs d’emploi a globalement baissé de 7,3 % sur un an, le nombre de personnes de catégorie B (moins de 78 heures travaillées par mois) a augmenté de 5,5 % au cours du troisième trimestre 2022 et de 2,2 % sur un an.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération