En grève depuis plus d’un an dans les gymnases parisiens

Portrait par Clarisse Josselin

© C. Josselin

Anthony Miath, 36 ans, est adjoint technique dans les centres sportifs de la capitale. Il se mobilise depuis février 2014 en faisant grève pour revendiquer une revalorisation de la prime dominicale.

C’est à la suite d’un conflit avec sa hiérarchie, qui lui semblait insoluble, qu’Anthony a contacté FO en 2010. « J’étais sceptique sur les syndicats, mais quand j’ai vu la détermination et la puissance du délégué j’ai pris ma carte et j’ai commencé à m’impliquer », raconte-t-il.

Chargé de l’entretien, de la sécurité et de l’installation des agrès au centre sportif Beaujon, Anthony travaille le week-end par roulement. Il est particulièrement mobilisé dans la grève du dimanche, lancée en février 2014 par FO pour une revalorisation de la prime dominicale à 180 euros. Elle est actuellement de 45 euros pour 10 heures de travail.

« Mépris de la classe ouvrière »

« On se bat depuis 2011 sur cette question, ajoute-t-il. Les agents ont commencé à bouger en 2014, quand ils ont appris que dans les bibliothèques la prime était de 100 euros pour 5 heures de travail. Ça leur a donné un repère. Moi je ressens comme un mépris des élus pour la classe ouvrière. »

Les négociations sont au point mort avec la municipalité. La majorité des piscines et gymnases restant fermés le dimanche, elle impose désormais aux grévistes de se déclarer 48 heures à l’avance et les fait remplacer par des volontaires. En réaction, la grève, déjà étendue au samedi depuis février, a aussi lieu le mercredi depuis avril. Et l’intersyndicale a engagé un combat judiciaire. -

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante