Energie : Les employeurs ont en partie cédé

Pouvoir d’achat par Evelyne Salamero

Après une forte mobilisation le 7 décembre à l’appel notamment de FO, les électriciens et gaziers ont obtenu que la hausse de la CSG soit compensée. En revanche, l’augmentation du salaire national de base proposée par les employeurs reste très en deçà de l’inflation prévue.

Alors qu’ils avaient refusé de s’y engager dix jours plus tôt, les employeurs des Industries électriques et gazières ont finalement dû accepter de compenser la hausse de la CSG pour les salariés de la branche, lors d’une nouvelle commission paritaire le 14 décembre. Entretemps, les électriciens et gaziers s’étaient fortement mobilisés par une grève le 7 décembre, à l’appel de FO, ainsi que de la CFDT, la CGT, la CFTC et la CGC.

Les industries électriques et gazières ne sont en effet pas concernées par la suppression des cotisations chômage et maladie prévue pour compenser la hausse de la CSG programmée au 1er janvier 2018 par la loi de financement de la sécurité sociale.

Hausse de la CSG compensée à hauteur de 1% dès les six prochains mois : FO signe l’accord

Les près de 142 000 salariés de la branche verront donc cette hausse compensée pour leur part par une revalorisation de la grille des rémunérations de 1% en un an (0,5% au 1er janvier 2018 et 0,5% au 1er juillet 2018) d’une part et par, d’autre part, la suppression de la Contribution exceptionnelle de solidarité (CES) dont le taux est fixé à 1%. Celle-ci est appliquée aux salariés du secteur public et para public pour l’indemnisation des travailleurs involontairement privés d’emploi.

La Fédération FO Énergie et Mines s’est félicitée de ce que la mobilisation unitaire du 7 décembre ait permis d’aboutir à cette revalorisation de 1 % dès les six prochains mois et a donc signé l’accord portant sur cette question.

Hausse « dérisoire » du salaire national de base : aucun syndicat n’a signé l’accord salarial

En revanche, souligne-t-elle, le compte n’y est pas en ce qui concerne le salaire national de base. Après son gel l’an passé, elle qualifie de dérisoire l’augmentation de 0,2% annoncée cette année par les employeurs, encore une fois sans négociation. Une hausse effectivement très en deçà de l’inflation attendue (entre 1% et 1,1%).

Dans ces conditions, les salariés des IEG voient encore leur pouvoir d’achat fondre à vue d’œil, ce qui est inacceptable, dénonce la FNEM-FO qui n’a pas signé l’accord salarial, à l’instar d’ailleurs des autres organisations syndicales.

Evelyne Salamero Ex-Journaliste à L’inFO militante