Le 42e congrès de l’UGT (Union Générale des Travailleurs) s’est tenu à Madrid du 9 au 12 mars. Ce congrès extraordinaire auquel FO a participé a marqué un changement important dans l’organisation avec le départ de Candido Mendez son secrétaire général depuis près de 23 ans et l’élection à son poste de Josep Maria Alvarez, qui dirigeait jusque-là l’UGT de Catalogne.
Le congrès a également renouvelé la quasi-totalité de la commission exécutive et marqué aussi la mise en œuvre d’une réforme de structure importante : la fusion de plusieurs fédérations sectorielles ramenant leur nombre de 6 à 3 (services publics, services privés et industrie). Cette nouvelle architecture a été rendue nécessaire du fait de la réduction des subventions publiques décidées dans le cadre de l’austérité imposée par le précédent gouvernement Rajoy.
Dans ses premières déclarations en tant que secrétaire général, Josep Maria Alvarez a rappelé l’une des principales revendications de l’UGT : l’abrogation de la réforme du travail. Les deux réformes adoptées en 2010 et 2012 en Espagne n’ont toujours pas fait la preuve qu’elles avaient créé des emplois. Alors que dans le même temps, la couverture collective a été largement affaiblie, des accords ne sont plus signés, des travailleurs ont vu leur salaire baisser ou leurs horaires de travail augmenter… L’UGT souhaite l’abrogation de ces « lois Travail » pour rétablir les droits perdus et négocier un véritable statut du travailleur.