L ’actualité sociale en Europe a amené le comité exécutif de la CES, qui se tenait en décembre, à devoir aborder de nombreux dossiers. La CES a ainsi condamné, par une résolution d’urgence adoptée à l’unanimité, les attaques sur les droits des travailleurs et notamment en Hongrie, où les réformes réduisent de plus en plus les droits sociaux et syndicaux. Entre autres, le droit de grève des salariés du secteur aérien a été mis à mal ces derniers mois.
La question de la protection des travailleurs européens dans le cadre des politiques de transition énergétique était également à l’ordre du jour. Dans le cadre du Pacte vert européen, une résolution a été adoptée, appelant à renforcer le droit des travailleurs, notamment à garantir la création d’emplois de qualité dans le cadre des transitions justes
. Marjorie Alexandre, secrétaire confédérale au secteur international, le martèle, la transition écologique doit aller de pair avec la garantie des droits sociaux et ne pas se faire au détriment des droits des travailleurs. C’est une transition socialement juste, prenant en compte les impacts sur les salariés, qui est souhaitée par FO
.
De nombreux chantiers en 2022
La CES a mis en avant plusieurs dossiers à venir, certains particulièrement portés par FO. Ainsi, la demande d’intégration d’un protocole de progrès social aux traités
. Et de se réjouir que la CES s’empare de cette question. L’objectif étant de pouvoir aller vers davantage d’égalité des droits entre les travailleurs en Europe.
La CES a aussi pris des engagements visant à amener l’Union européenne à se positionner sur la question des travailleurs des plates-formes. Il faut clarifier si ces travailleurs sont des salariés ou des travailleurs réellement indépendants. FO et la CES, nous refusons un troisième statut faisant perdre toute protection au travailleur
, insiste Marjorie Alexandre, qui alerte sur les risques de voir s’étendre ce modèle des plates-formes à d’autres secteurs de l’économie en l’absence de législation claire
.
Le comité exécutif a aussi abordé le devoir de vigilance, soit l’obligation pour les entreprises de ne pas favoriser ni ne faire perdurer des situations contraires aux droits de l’Homme (travail forcé, travail des enfants...). En 2017, FO avait participé à l’élaboration d’une loi établissant pour la première fois en France un droit contraignant sur le devoir de vigilance, une première en Europe. Même si cette
Le prochain comité exécutif se tiendra les 16 et 17 mars 2022, le congrès de la CES en 2023. loi pionnière
n’est pas parfaite,