On estime à quelque 6 500 le nombre de nomades qui ont été internés en France pendant la Seconde Guerre mondiale, subissant parcage et travaux forcés. Beaucoup furent envoyés dans les camps en Allemagne et n’en revinrent jamais. En France, leur internement ne stoppa pas avec la fin de la guerre, le dernier camp ne fermant qu’en 1946. Leur histoire, grandement oubliée, est rappelée par l’exposition « L’internement des Nomades : une histoire française (1940-1946) » présentée au Mémorial de la Shoah à Paris jusqu’au 17 mars 2019.
Nomades, bohémiens et vagabonds
Les nomades, tziganes mais aussi forains, ont été de longue date l’objet de contrôles, qui, en France, se concrétisent en 1895 par un recensement et un fichage de tous les nomades, bohémiens et vagabonds
. En 1912, une loi institue un carnet anthropométrique, remplacé seulement en 1969 par le livret de circulation et supprimé en... 2012. L’absence de ce carnet exposait à tomber sous le coup de délit de vagabondage. Il permit surtout en 1940 de procéder plus facilement à leur internement.
« L’internement des Nomades : une histoire française (1940-1946) », jusqu’au 17 mars 2019, au Mémorial de la Shoah, 17 rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris. Tél. : 01 42 77 44 72 Ouvert tous les jours, sauf le samedi, de 10h à 18h, et le jeudi jusqu’à 22h. Fermé le samedi, ainsi que les 25 décembre 2018 et 1er janvier. Entrée libre Sur le Net : http://expo-nomades.memorialdelashoah.org/ |