[Exposition] Le palais du facteur cheval, Taj Mahal de l’art brut

Préposé le jour, créateur le reste du temps, Ferdinand Cheval (1836-1924), né Joseph Ferdinand Cheval dans une famille paysanne locale, a laissé à la postérité le monument le plus célèbre de l’art brut, le Palais idéal du Facteur Cheval. Construit patiemment, au terme de ses tournées pendant lesquelles il collectait les pierres nécessaires à son édification, son palais dépasse tout l’art éclectique cher à Napoléon III : c’est une manière de temple hindou mâtiné de chalet suisse et de château médiéval. En marge des canons esthétiques et des écoles académique, Ferdinand Cheval a édifié son monde merveilleux autour de son lieu de travail. Son œuvre a été célébrée aussi bien par les surréalistes que par des artistes tels que Tinguely et Niki de Saint Phalle.

Un photographe de la surréalité

C’est d’ailleurs un photographe dans le plus pur style surréaliste, Chema Madoz, qu’accueille, jusqu’au 31 août 2018, le Palais, où ont déjà été exposé un bon nombre d’artistes très différents allant de Ben à Hervé di Rosa en passant par… Hugues Aufray, Charlélie Couture et Titouan Lamazou. Chema Madoz, qui a découvert la photo en autodidacte au début des années 1980 tout en travaillant comme employé de banque, s’inscrit dans la plus pure lignée du peintre surréaliste Magritte.