Financement des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air en danger

Communiqué de la Fédération FO de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services par FEETS-FO

« Air quality monitoring in Aquitaine, France » par Cjp24Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons.

Cette semaine la presse nationale et différents élus ont réagi à la découverte de la baisse de 15% de la subvention du ministère de l’écologie à Airparif. Plus globalement ce sont l’ensemble des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) qui sont aujourd’hui menacées.

La Fédération de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services Force Ouvrière (FEETS-FO) avait alerté dès septembre 2013 des risques qui pesaient sur le financement des AASQA suite aux propos de Laurent Michel, Directeur général de l’énergie et du climat, lors d’une table ronde sur la qualité de l’air à l’Assemblée nationale.

Les pics de pollution observés chaque année rappellent que les enjeux de qualité de l’air sont fondamentaux pour la santé et la qualité de vie de la population. L’amélioration de la qualité de l’air et la prévention des risques liés à cette dégradation passe par la mesure et la surveillance.

Les AASQA jouent un rôle primordial dans ce dispositif. En plus d’assurer la surveillance de la qualité de l’air sur le territoire, les missions des AASQA, de plus en plus sollicitées, se sont multipliées et diversifiées ces dernières années (contribution aux schémas régionaux climat-air-énergie, révision des plans de protection de l’atmosphère [PPA], mesure d’un nombre croissant de polluants...)

La FEETS-FO constate que, malgré cela, les AASQA sont victimes de l’austérité avec la réduction des subventions de l’État, le retrait de plusieurs collectivités locales. Dans certaines régions, les ressources liées à la taxe générale sur les activités polluantes sont également en réduction.

Par ailleurs, la fusion des régions est susceptible d’entraîner des fusions d’associations qui pourraient éloigner, faute de moyens, les AASQA de leur mission de service public au plus près de leur territoire.

Les AASQA sont aujourd’hui en danger.

La FEETS-FO revendique des garanties à la ministre de l’écologie sur la pérennité des AASQA, le financement et les conditions d’emploi des salariés.

Sans les AASQA aucune prévention de la pollution de l’air ne serait possible.

Si Madame Royal considère que c’est en « cassant le thermomètre que la température chute », elle se trompe. L’environnement a besoin d’être mesuré pour être protégé.

 Voir en ligne  : Fédération FO de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services

FEETS-FO Équipements, environnement, transports et services

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