A lors que l’exécutif vient d’annoncer son plan d’investissement pour la réindustrialisation, doté sur cinq ans de 30 milliards d’euros (3 à 4 milliards sur 2022), le ministre de l’Économie Bruno Le Maire assure que c’est la bonne
. Dans le même temps, le gouvernement, qui parie sur une croissance à 4 % l’an prochain, prévoit un surcroît de recettes fiscales en 2022. Dès cette année, la flambée des prix de l’énergie grossira les recettes de TVA de l’État de 2,5 milliards d’euros, annonce le gouvernement, rappelant les dépenses dues au chèque énergie, à la mesure de plafonnement des prix du gaz et de l’électricité, ou encore au possible chèque carburant. Mais ces mesures, qui ne s’adressent pas à tous, démontrent les problèmes de pouvoir d’achat et par ailleurs ne sont que momentanées. Parallèlement, en 2022 seront maintenues les mesures fiscales décidées avant la crise. Entre autres la réforme de l’impôt sur les sociétés, ramenant le taux d’imposition à 25 %.
Le désendettement en ligne de mire
Alors que vient d’être actée une taxation internationale à 15 % des multinationales, mais pas avant 2023, plusieurs milliards de dollars de recettes fiscales
sont attendus, indique Bruno Le Maire, sous-entendu la France en aura sa part. Mais déjà, pour 2022, les recettes fiscales « records », estimées à près de 311 milliards d’euros, n’entraîneront pas pour autant une hausse substantielle des dépenses publiques. Le gouvernement, qui entend réduire les dépenses de l’État de deux points par rapport à 2019, prévient qu’il n’est pas question de dépenser l’intégralité des fruits de la croissance, une partie allant à la baisse de la dette
. En phase, donc, avec la demande du Haut Conseil des finances publiques, préconisant que tout surcroît de recettes par rapport à la prévision soit consacré au désendettement
. Quant à la dette dite sociale due à la crise Covid, les travailleurs la paieront à travers la CSG et la CRDS, ce que ne cesse de dénoncer FO.