Fnac-Darty : la justice tranchera sur les licenciements

Emploi et Salaires par Françoise Lambert

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FO soutient les salariés de Fnac-Darty qui contestent le motif économique de leur licenciement devant le tribunal des prud’hommes de Marseille. Des licenciements qui ont eu lieu dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) à l’occasion d’une restructuration.

FO et un autre syndicat contestent le motif économique des licenciements intervenus lors d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) mis en oeuvre en septembre 2017. Vingt-et-un dossiers sont désormais entre les mains des prud’hommes de Marseille.

Petit retour en arrière : en septembre 2017, le groupe français Fnac-Darty engage une réorganisation et met en route un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Le regroupement des ateliers de réparation sur quatre sites et la création d’un magasin central de pièces détachées sur un site, Wissous (Essonne) entraine 171 suppressions de postes dans les trois filiales du groupe (Grand Est, Grand Ouest et Ile-de-France), dont 62 postes sur site marseillais de La Valbarelle.

Il n’y avait pas de menace pour l’entreprise !

A l’époque, la direction invoque une menace pour sa compétitivité, explique Sébastien Gil, responsable de la section syndicale FO Darty Grand Est. Quand les résultats de l’année 2017 sont tombés, en février 2018, on a constaté qu’ils étaient en forte hausse, et qu’il n’y avait donc pas de menace pour l’entreprise !, poursuit-il.

Le chiffre d’affaires du groupe Fnac-Darty a atteint 7,4 milliards d’euros en 2017, progressant de 0,5% en France et de 0,2% à l’international. Avec l’intégration Fnac-Darty, le résultat net du groupe a été multiplié par cinq en un an, à 125 millions d’euros (24 millions en 2016).

Darty n’a pas fait marche arrière sur le PSE, alors que la possibilité existait, regrette Sébastien Gil.

Environ trois quarts des salariés concernés par la réorganisation sont partis dans le cadre d’un plan de départs volontaires mis en place par l’entreprise fin 2017. Les autres ont été licenciés.

Vingt-et-un salariés devant les prud’hommes

Aujourd’hui, les syndicats FO et CFDT ont la conviction qu’il n’y a jamais eu de menace sur la compétitivité du groupe. Ils soutiennent 21 salariés qui contestent leur licenciement devant le tribunal des prud’hommes de Marseille.

La justice tranchera. Première étape dans la procédure : une réunion de conciliation est prévue le 7 décembre.

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante