Lundi 12 septembre, le personnel de l’hôpital de Voiron (Isère), agents hospitaliers et médecins main dans la main, ont cessé le travail pendant une heure pour marquer de nouveau leur opposition à la suppression de cinquante postes, voulue par la direction qui pointe le déficit de l’établissement.
Maintenir les postes et les activités pour garantir des soins de qualité
« Nous voulons le maintien des postes et des activités pour garantir des soins de qualité et prévenir une nouvelle dégradation des conditions de travail », indique Olivier Pautonnier, secrétaire du syndicat FO des personnels, « l’offre de soins ne doit pas être dégradée par les GHT, qui sont un des avatars de la politique d’austérité à l’hôpital, sommé de faire 3 milliards d’économies. »
Une première grève très suivie le 5 septembre
Le mouvement de protestation des salariés de l’hôpital de Voiron se tenait le jour d’une réunion du CHSCT consacré au sujet de la restructuration. Il faisait suite à une première grève très suivie le 5 septembre. Plus de 400 des 900 salariés de l’hôpital, dont 52 des 90 médecins, s’étaient alors mobilisés.
C’est au début de l’été que la direction de l’hôpital avait annoncé son intention de supprimer 50 postes, dans le contexte de la mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT), piliers de la nouvelle organisation hospitalière issue de la loi de modernisation du système de santé.
Le regroupement d’activités à l’ordre du jour avec les GHT
Il s’agit rien de moins que de regrouper les quelque 1 000 établissements hospitaliers publics en 120 GHT. La mutualisation des activités entre établissements d’un même groupement est à l’ordre du jour. Le but est de générer des économies, mais la nouvelle organisation aura aussi pour conséquence des suppressions de postes et des fermeture de lits.
La Commission médicale d’établissement (CME), l’instance qui regroupe les médecins de l’établissement, a elle aussi dit son opposition au plan de la direction, votant une motion contre le projet le 6 septembre.
Tous les services sont concernés. Parmi les catégories de personnel les plus touchés, figurent les secrétaires médicales et les agents des services hospitaliers. Mais des postes d’aides-soignantes et d’infirmières sont aussi sur la sellette.
Les syndicats demandent à être reçus à l’Agence régionale de santé
Confrontés à la surdité de leur direction, les organisations syndicales - FO, les médecins FO du SNMH, la CGT et SUD - ont demandé à être reçues par l’Agence régionale de santé (ARS). Ce devrait être le 29 septembre. Entretemps, agents hospitaliers et médecins participeront le 15 septembre à la mobilisation contre la loi Travail à Grenoble. Avec comme objectif de mettre aussi en avant leurs revendications.