Le Comité confédéral national de la CGT-FO s’est tenu les 2 et 3 octobre au siège de la Confédération, à Paris. Après un hommage rendu à André Bergeron, Secrétaire général de la Confédération de 1963 à 1989, Jean-Claude Mailly a analysé la rentrée, qualifiée de « plombante », et évoqué son contexte politique : « Un gouvernement dans les cordes qui poursuit aveuglément une logique économique libérale couplée avec de l’autoritarisme social. »
Rappelant ses mises en garde dès l’annonce du pacte de responsabilité, le secrétaire général a noté les analyses d’économistes qui considèrent que « mener une politique de l’offre pour sortir d’une récession est le comble de l’absurdité économique ». À propos de la négociation dite de modernisation du dialogue social, Jean-Claude Mailly a prévenu que la Confédération, qui n’était pas demandeuse, y défendrait ses revendications : « l’amélioration de la représentation des salariés à l’intérieur de l’entreprise, quelle que soit sa taille ». Évoquant la réforme des professions réglementées, Serge Legagnoa (FEC) a rappelé défendre « les intérêts des salariés de ces professions et pas les patrons ». Stéphane Gavelle, des Alpes-de-Haute-Provence, a lui contesté la réforme territoriale, moquant le concept d’hyper-ruralité et alertant sur la disparition attendue du SAMU dans son département. Les délégués de Mayotte et de Guyane ont pointé les risques « d’affaiblissement des politiques sociales » dans ces territoires.
Mobiliser pour les élections dans la fonction publique
Josselyne Baussant, des Deux-Sèvres, détaillait avec colère les millions d’euros perçus, au titre du CICE, par des assureurs qui n’en ont nul besoin. Et Didier Hotte, pour l’UCR, a mis en garde contre le concept de « petite retraite », qui mène à considérer que les pensionnés percevant plus de 1 200 euros seraient des « nantis ».
Nombre de délégués ont abordé l’enjeu des campagnes et actions de développement, se félicitant, comme Éric Gondy, du Loir-et- Cher, de résultats encourageants. L’ouvrage Il faut sauver le service public a été plébiscité comme élément de mobilisation pour les élections dans la fonction publique le 4 décembre prochain.
Jean-Claude Mailly, face au manque de visibilité quant à la façon dont peut évoluer la situation, a souligné que l’une des forces de FO réside dans sa souplesse et sa réactivité. Le CCN l’a confirmé, appelant à la convocation d’une commission exécutive extraordinaire afin de prendre les initiatives nécessaires pour une manifestation nationale FO pouvant aller jusqu’à la grève interprofessionnelle.