Dans une lettre adressée au Premier ministre, la confédération FO lui demande de décider de suspendre les processus de réformes en cours, souvent controversées, et alors que les conditions d’un dialogue social effectif ne sont pas réunies dans les circonstances actuelles.
Alors que le Premier ministre lui-même a mis l’accent sur le rôle essentiel des services publics, dont les services publics de contact et de proximité, d’accueil des usagers, dans le contexte de la crise sanitaire et du re-confinement, FO estime en effet que toute l’attention des pouvoirs publics devrait être consacrée aux dispositions indispensables en termes de protection des agents et de moyens d’assurer la continuité du service dans les meilleures conditions.
Or, les fédérations FO ont alerté la confédération constatant que nombre de réorganisations, qui se traduisent y compris par des suppressions d’emplois et de services, se poursuivent dans certaines administrations au titre de la réforme de l’État et de son organisation territoriale.
FO pointe en particulier la transformation de la fonction publique, ou encore les réorganisations des Directions régionales de l’environnement (DREAL), de l’Inspection du travail, du réseau de proximité de la DGFIP, de la direction des douanes, de la direction des écoles comme la poursuite du processus Ma Santé 2022, qui s’est traduit notamment par des suppressions des emplois en milieu hospitalier et fermeture de lits…
Dans ces circonstances, FO rappelle également ses revendications : maintien des CHSCT, abrogation du jour de carence et reconnaissance pleine et entière du Covid 19 en maladie professionnelle pour tous les agents concernés.
FO rappelle qu’elle demande, de longue date, un débat de fond sur les missions de service public et l’adéquation nécessaire des moyens, et appelle à cette à la réactivation du Conseil National des Services Publics au titre du plan de relance.