A lors que la situation sanitaire continue de se dégrader, les mobilisations se poursuivent pour défendre l’hôpital public, au bord de la rupture. Le 1er décembre, à l’appel de FO notamment, plus de quatre cents agents de l’AP-HP ont manifesté devant le ministère de la Santé pour l’alerter sur la situation catastrophique des services
. Mille deux cents postes d’infirmières étaient vacants mi-novembre et 20 % des lits fermés. Le ministère ayant refusé de les recevoir, leur cahier revendicatif, listant le nombre de lits à rouvrir et les besoins en personnel, a été rendu public.
Rompre avec la logique financière
Le 4 décembre, deux cents militants FO du centre hospitalier Nord-Mayenne (dont les services de chirurgie et de soins continus sont menacés de fermeture) ont ouvert le cortège parisien, réclamant des lits, des postes
, fort de six mille manifestants. Le 10 décembre, le syndicat FO des hôpitaux universitaires de Strasbourg (trois cents postes d’infirmières vacants) a organisé une minute de silence, avec des centaines d’agents, pour dénoncer les conditions de travail.
Déterminée à construire le rapport de force, la Fédération FO des Services publics et de Santé a déjà finalisé l’organisation de sa conférence pour un autre hôpital
, prévue le 1er février. La matinée sera dédiée aux interventions de spécialistes, l’après-midi à celles des quatre cents militants mandatés par les régions. L’objectif est de faire un état des lieux détaillé et d’envisager la suite
, précise Didier Birig, son secrétaire général, pour qui il est urgent de rompre avec la logique financière.