F O-Métaux persiste et signe. Comme elle l’a fait à chaque élection présidentielle depuis 2007, la fédération entend placer l’industrie française et ses salariés au cœur de la campagne. Mais cette fois, ses propositions ne prendront pas la forme d’un livre blanc. Nous préparons un manifeste, avec dix revendications liées à l’actualité, sur lequel nous demanderons aux candidat-e-s de se prononcer
, précise Frédéric Homez, secrétaire général. Cet ancrage dans l’actualité, chaque jour plus empreinte de préoccupations environnementales, est résumé dans l’intitulé du manifeste : « Une ligne verte pour une industrie verte ». Toute l’industrie est compatible avec l’environnement et les enjeux liés aux changements climatiques. La transition énergétique et environnementale doit se faire pour l’industrie et non contre l’industrie
, martèle Frédéric Homez.
Quatre revendications de court terme
Parmi les dix propositions, quatre relèvent du court terme. La première réaffirme la nécessité de faire de la France une terre d’industries
, par la relocalisation de productions essentielles et la localisation de productions futures, avec de véritables efforts sur la R&D, les investissements, les infrastructures, les réseaux, sans oublier la production d’énergie. La politique industrielle doit être globale pour être efficace
, souligne Frédéric Homez. Concernant la production d’énergie, la fédération revendique « une politique énergétique durable qui passe par le nucléaire ». Elle exige de rendre sa place à l’industrie française sur les marchés publics
, ainsi qu’une sous-traitance industrielle plus vertueuse
.
Pour créer à long terme les conditions de cette reconquête, elle soutient une simplification administrative
facilitant l’ouverture d’entités. En complément de Bpifrance, elle demande la création d’un fonds d’investissement stratégique
pour les entreprises en difficulté. FO Métaux appelle encore à diversifier les activités dans les régions
, à consolider la notion de filière
, et à créer un label unique du Fabriqué en France
. Enfin, elle exige le renforcement de la formation des salariés, pour qu’ils prennent toute leur place dans la transformation industrielle.