FO plus que jamais en soutien aux travailleurs ultramarins

InFO militante par Ariane Dupré, L’inFO militante

Ce CCN d’automne, dont une des séances a été présidée par Christian Vaamei, secrétaire général de l’UD FO de Wallis-et-Futuna, a illustré tout le soutien de FO aux territoires ultramarins. Ainsi, le Comité confédéral national de FO a adopté, à l’unanimité, une résolution spécifique outre-mer. Par ce texte, il exige une véritable continuité territoriale, et affirme que la République, une et indivisible, doit garantir l’égalité des droits entre les territoires hexagonaux et les territoires ultra-marins en tenant compte de leurs spécificités.

Des territoires ultramarins aux prises avec de graves difficultés. Il faut lutter contre la vie chère qui leur est imposée. L’explosion sociale est proche, a alerté le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot. Les secrétaires d’UD ultramarins ont témoigné en effet d’une tension toujours vive face au coût de la vie. Ce que les mesures gouvernementales déjà actées ou encore le projet de loi contre la vie chère en outre-mer ne règlent en rien. Nous sommes assis sur une marmite. En Martinique, il y a de la violence dans les rues. Et elle est due à la vie chère, a appuyé Éric Bellemare, secrétaire général de l’UD FO de la Martinique. Le militant a ainsi expliqué que le plan gouvernemental de 2024 annulant la TVA sur 6 000 produits de base a été très insuffisant : La vie chère ne concerne pas uniquement l’alimentation. Exemple : un médicament comme le doliprane coûte 2,18 euros dans l’Hexagone, mais c’est entre 3 et 5 euros en Martinique. À savoir aussi que la spéculation sur le foncier pose des problèmes aux Martiniquais pour se loger. Quant au chômage, il repart à la hausse.

L’urgence des hausses de salaires

La situation est tendue aussi à La Réunion, où les transporteurs sont en grève, tout comme les salariés de l’usine sucrière de Tereos de Bois-Rouge, qui revendiquent des hausses de salaires. Une revendication salariale patente d’ailleurs sur tout le territoire, indiquait Jean-Paul Paquiry, secrétaire général de l’UD FO de La Réunion, soulignant aussi : Nous voulons plus de moyens pour les services publics, notamment pour notre hôpital qui souffre terriblement. Quant aux mesures d’austérité appliquées à la fonction publique, le militant rappelait encore : Les personnels de la fonction publique refusent la baisse de leur traitement lorsqu’ils sont en arrêt maladie, et la baisse de l’indemnité vie chère lorsqu’ils sont en congé pour longue maladie. La vie chère à La Réunion ne s’arrête pas lorsqu’on est malade ! Alors que le salaire moyen par tête (SMPT) est inférieur de 590 euros à celui de la métropole, il y a urgence à ce que toutes les conventions collectives nationales soient étendues pour permettre de combler ce type d’écart de salaire. Assis sur une réduction massive des dépenses publiques, l’axe budgétaire pour 2026 qu’avait présenté cet été François Bayrou, désormais ex-Premier ministre, a rencontré une vive opposition des militants FO d’outre-mer.  Il était question de diminuer de 20 % l’enveloppe de la mission outre-mer, laquelle est de 3 milliards d’euros en 2025. Une telle baisse signifierait moins de services publics pour les outre-mer, s’est indigné Patrick Galenon, secrétaire général de l’UD FO de Polynésie.

Ariane Dupré Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération