Dix jours après l’agression de deux fonctionnaires à Champigny-sur-Marne, le ministre de l’Intérieur a rencontré le 10 janvier les syndicats de policiers pour tenter d’apaiser leur colère. Chaque année, plus de 3 000 policiers sont blessés en mission suite à une agression, rappelle un communiqué de la Place Beauvau.
Au cours de cette réunion, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO, a revendiqué l’instauration de peines minimales de prison pour les auteurs reconnus coupables de violences contre les forces de l’ordre, sans aménagement de peine possible ni révocation du sursis. Il les distingue des peines plancher, qui ont démontré toutes leurs limites
, précise-t-il sur CNews. Le syndicat a aussi demandé la mise en place d’une juridiction et de magistrats spécialisés pour juger ces affaires.
FO souhaite rencontrer Emmanuel Macron
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur assure que les propositions d’évolutions législatives formulées [par les organisations syndicales] seront toutes expertisées en lien avec la Chancellerie dans le cadre de la réflexion d’ores et déjà en cours sur le sens et l’effectivité des peines.
Le syndicat FO va désormais demander à rencontrer la Garde des Sceaux, qui ne participait pas à la réunion place Beauvau, et solliciter une audience auprès d’Emmanuel Macron. Nous savons pertinemment que ce n’est pas Gérard Collomb, malgré toute la bonne volonté affichée, qui pourra résoudre le problème, explique Yves Lefebvre sur LCI. C’est bien évidemment la Garde des Sceaux, c’est surtout le Premier ministre et qui plus est le président de la République.
Mobilisation réussie le 9 janvier
La veille, le 9 janvier, le syndicat FO avait appelé à des rassemblements devant les commissariats pour dénoncer des violences de plus en plus banalisées contre les forces de l’ordre
et demander protection et reconnaissance
à l’exécutif. Mobilisation réussie puisque 8 700 personnes ont répondu à l’appel dans toute la France.
Je reste attentif à ce qui va se faire dans les prochaines semaines mais s’il faut remobiliser très vite, on le refera
prévient, dans l’agence de presse AEF, Yves Lefebvre, qui attend des annonces concrètes.
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