FO s’oppose à une réforme territoriale empreinte d’austérité

Service public par Françoise Lambert

L’Hôtel de Région d’Alsace, flambant neuf, pourra-t-il conserver sa compétence administrative régionale ? © Frederic Maigrot / REA

FO et quatre syndicats de la fonction publique territoriale alertent sur les conséquences de la réforme territoriale, dans un contexte de forte réduction des dépenses publiques.

Réduction du service public de proximité, suppressions de postes, remise en cause des droits des agents : « Un véritable plan social est en route, s’indigne Yves Kottelat (FO), la baisse de la dotation aux collectivités atteindra 30 milliards d’euros en 2017, soit une diminution de 30 % par rapport à 2013. » Le 19 mai, les syndicats avaient appelé le 1,8 million d’agents territoriaux à la grève et à des manifestations à Paris et à Lyon pour demander, notamment, l’arrêt de la politique d’austérité et l’abandon du projet de loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), en cours d’examen au Parlement. Ce texte, qui va définir les nouvelles compétences des régions, départements et blocs communaux, constitue l’acte III de la réforme territoriale, après la création d’un nouveau statut pour les métropoles et le passage de 22 à 13 régions voté fin 2014.

Un véritable plan social

Le nouveau découpage régional, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2016, va s’accompagner d’une adaptation des services de l’État en région. Le Premier ministre a nommé à cet effet, le mois dernier, sept préfets préfigurateurs dans les sept nouvelles régions fusionnées, dont l’Alsace et Rhône-Alpes. « Le regroupement des services de l’État en région va notamment entraîner des suppressions de postes, accroître la mobilité forcée, indique Pascal Pavageau, secrétaire confédéral FO. Le dialogue social doit se faire à l’échelle des services de proximité et non par l’intermédiaire d’un préfet à l’échelle d’une région. » 

Françoise Lambert Journaliste à L’inFO militante

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