FO s’oppose totalement à un RSA versé sous conditions

InFO militante par Clarisse Josselin, L’inFO militante

© JEAN-CLAUDE MOSCHETTI/REA

Non content de réduire les droits des chômeurs, le gouvernement s’attaque aussi aux bénéficiaires de minima sociaux, arguant de son objectif du plein emploi. Conditionner le versement du revenu de solidarité active (RSA) à une activité était une promesse d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. Cette réforme sera expérimentée dès cette année dans dix-huit départements et la Métropole de Lyon. La liste a été dévoilée mi-décembre par le ministre du Travail, sans aucune concertation préalable avec les interlocuteurs sociaux.

Attaque du modèle social républicain de solidarité

FO fait part de sa totale opposition à cette réforme qui jette l’opprobre sur les allocataires du RSA et attaque notre modèle social républicain de solidarité, a aussitôt réagi la confédération. Les allocataires concernés devront signer un contrat d’engagement et réaliser 15 à 20 heures d’activité par semaine, sans que l’on sache encore quelle sera la nature de ces activités. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron avait évoqué une activité permettant d’aller vers l’insertion professionnelle.

L’inscription à Pôle emploi sera également obligatoire, cette réforme s’inscrivant dans le cadre de la création de France Travail, futur service public global de l’emploi.

Cette logique de droits et de devoirs change totalement la nature du RSA, prestation qui vise à garantir un revenu minimum aux personnes sans ressources. Son montant s’élève actuellement à 598,54 euros par mois pour une personne seule. En aucun cas cette mesure ne permettra d’éradiquer la pauvreté dans laquelle vivent les allocataires du RSA, alerte la confédération. Priver ces derniers de ressources en cas d’absence à “leur devoir n’aurait pour conséquence que de décupler la misère sociale.

Clarisse Josselin Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération

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