Enfin une mesure d’ordre général !
, indiquait le 28 juin Christian Grolier, secrétaire général de l’UIAFP-FO, à l’issue de la conférence salariale avec le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, Stanislas Guérini. Celui-ci a annoncé aux syndicats une hausse de la valeur du point d’indice de 3,5 %, au 1er juillet, pour les quelque 5,7 millions d’agents publics. La mesure (représentant 7,5 milliards d’euros) sera inscrite dans le projet de loi de finances rectificative de juillet. Pour l’Union interfédérale FO, ce niveau de hausse n’est pas satisfaisant. Si le dégel du point est acquis, la revalorisation est loin de couvrir la perte de pouvoir d’achat !
, insiste Christian Grolier, rappelant le recul de 25 % depuis 2000 dont 8 % en cinq ans.
Maintien de la GIPA, c’est dire !
Le traitement indiciaire des agents des trois versants était gelé depuis cinq ans (et plus largement depuis 2011 hormis une hausse de 1,2 % en deux temps sur 2016-2017). Or aujourd’hui, le ministre évoque lui-même l’inflation de 5,2 % en année glissante, ce qui est supérieur à la revalorisation
, indique Christian Grolier, notant la prolongation de la GIPA. Stanislas Guérini admet donc lui-même qu’il sera nécessaire de compenser l’effet de l’inflation sur les salaires !
La « garantie individuelle de pouvoir d’achat », indemnité créée en 2008 dans la fonction publique, a d’autant plus été utilisée ces dernières années que les salaires étaient bloqués. Le ministre, qui devrait revoir les syndicats à l’automne sur la question salariale, a annoncé un travail à venir sur le bas de la grille indiciaire de catégorie B. Autres mesures, dans le versant de l’État la participation de l’employeur public aux repas de restauration collective connaîtra une hausse de 7 %. Par ailleurs, tous les agents pourront cumuler le forfait mobilité et l’aide (50 %) aux frais de transport (participation employeur). Pour l’UIAFP-FO tout cela est insuffisant et les agents publics vont continuer de subir l’inflation
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