Fonction publique : la politique salariale fait mal aux pensions

Retraite par Valérie Forgeront, FGF FO

Article publié dans l’action Élections dans la Fonction publique

L e projet de réforme des retraites appliqué à la fonction publique viserait à ne plus calculer la pension sur la base du dernier traitement indiciaire détenu durant les six derniers mois d’activité, mais sur l’ensemble de la carrière. Au-delà de constituer une attaque contre le statut général et de menacer le code des pensions civiles et militaires, le projet d’un régime unique par points (qui ne permettrait donc pas de garantir le montant de la pension comme le Statut le prévoit) renvoie aussi à la politique salariale. Hormis une augmentation minime sur 2016-2017, le point d’indice est gelé depuis 2011.

Primes : entre leurre et mensonge

Si elle a fait fondre le pouvoir d’achat (FO revendique une revalorisation de 18 %), cette politique salariale, combinée à un allongement de la durée de progression dans la carrière (via les mesures du PPCR), pèse désormais sur le niveau des pensions. Comme l’ont démontré de nombreux rapports [dont celui du COR, NDLR], les pensions des fonctionnaires baissent régulièrement en raison d’une politique salariale dictée par des considérations budgétaires. Les cotisations pour pensions ont, elles, en revanche, augmenté. Aujourd’hui on navigue entre leurre et mensonge, s’insurge FO-Fonction publique, évoquant le discours du gouvernement sur les primes. Or, c’est un leurre de croire que la prise en compte des primes améliorera les niveaux de pensions. Par ailleurs, les agents ne perçoivent pas tous des primes. Et l’Union interfédérale FO de pointer le mensonge à ceux auxquels on promet une augmentation des primes donc des rémunérations.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

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