Fonction publique : le vote FO pour se faire entendre

InFO militante par Valérie Forgeront, FGF FO, FNEC FP FO, L’inFO militante

© F. BLANC

Jusqu’au 8 décembre, quelque 5,6 millions d’agents publics élisent leurs représentants.
À la veille de ce scrutin majeur, en meeting à Paris, les militants ont rappelé l’importance du vote FO. Pour la défense des services publics et pour faire aboutir les revendications des travailleurs, du public comme du privé.

Depuis le 13 septembre, la campagne FO pour les élections professionnelles dans la fonction publique a mobilisé toute l’organisation avec au total, et notamment, cent trente-quatre déplacements sur le terrain (meetings, AG, visites de sites...). Car les élections se gagnent au plus près du terrain, résumait le 29 novembre Frédéric Souillot, le secrétaire général de FO, devant 250 militants réunis pour un meeting parisien sonnant la fin de cette campagne. En 2022, les listes FO sont plus nombreuses qu’en 2018. C’est une première victoire, et qui s’explique. Depuis des années, nous avons été au combat syndical, et dans un combat de longue haleine pour les salaires, la défense des statuts, des acquis sociaux, des emplois..., indiquait Emmanuel Baudin pour la FAGE-FO, rappelant que chaque voix compte, chaque vote est utile. Alors que les élections concernent 20 000 instances, la difficulté cette année est que ces dernières (comité social, CAP, CCP), nées de la loi de transformation de 2019, sont nouvelles et avec de nouvelles compétences dès janvier 2023. Le vote électronique, pour 85 % des scrutins, est aussi une source de difficulté. En 2018, la participation avait reculé, à 49,7 %. Depuis le 1er décembre, FO a mis en place un accompagnement militant d’aide au vote.

Pour bâtir le rapport de force

Ces élections, dont les résultats compteront dans le calcul de l’audience de chaque organisation syndicale, sur le plan national, sont bien sûr essentielles sur le plan de la représentation syndicale dans la fonction publique. Chaque voix pour FO, c’est une voix pour l’ouverture de la négociation salariale, pour avancer notre cahier de revendications, martelait Olivier Bouis pour la FGF-FO. Tandis que se tenait ce meeting, les représentants FO des trois versants – Christian Grolier pour l’État, Didier Birig pour l’hospitalière et Dominique Régnier pour la territoriale – étaient reçus à Matignon à la demande de FO et en visant une réouverture de discussions salariales pour une augmentation du point d’indice. Sa revalorisation de 3,5 % en juillet est perçue comme une insulte par les agents. D’autant plus face à l’inflation et tandis qu’ils estiment à 24 % leur perte de pouvoir d’achat depuis 2000. Les services de la Première ministre ont néanmoins indiqué que la hausse du point « ne serait pas à l’ordre du jour des discussions de janvier », sur les carrières et les rémunérations, s’irrite Didier Birig. Il serait envisagé de réévaluer (à 358) l’indice du minimum de traitement. Or, cela tasserait encore plus les grilles, donc dégraderait encore le déroulement de carrière. Davantage d’échelons se situeraient sous le Smic !

Bâtir un rapport de force permettant de contrer les attaques est donc essentiel. Et cela passe par la force de la voix de FO. Pour Clément Poullet, de la FNEC FP-FO,  la progression de FO [à l’issue de ces élections, NDLR] sera une très très mauvaise nouvelle pour le gouvernement. Mais une bonne pour les salariés, du privé comme du public. Il faut gagner, et sur nos revendications. Pour nos actions pour des hausses de salaires. Et bientôt pour nos actions sur les retraites..., insistait Gabriel Gaudy pour l’UD de Paris.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

FGF FO Fonctionnaires

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