Fonctionnaires : le gouvernement à l’attaque de la catégorie active

Réforme des retraites, FO dit stop ! par Valérie Forgeront

Article publié dans l’action Élections dans la Fonction publique

S i ce n’est pas de la provocation… À la veille de la journée de grève et de manifestations du 9 janvier contre le projet de réforme des retraites, les fonctionnaires ont assisté à une mascarade de dialogue social de la part du secrétaire d’État Olivier Dussopt et du nouveau Monsieur retraites du gouvernement, Laurent Pietraszewski, s’insurge FO-Fonction publique. Alors que deux syndicats, dont FO, avaient boycotté cette réunion de concertation sur la pénibilité, trois autres ont claqué la porte. Rien d’étonnant. Sur le mode d’une nouvelle attaque contre le statut général des fonctionnaires, les représentants du gouvernement ont en effet annoncé, rien de moins, la fin de la catégorie active, soit ces métiers aux conditions de travail pénibles et/ou à risques et auxquels sont rattachés des droits spécifiques, notamment le départ anticipé à la retraite.

Une garantie collective rattachée à un corps

Pour FO-Fonction publique, qui conteste la mise en place d’un compte individuel de pénibilité pour les agents et demande au contraire que soit amélioré et élargi le service actif, l’annonce est inadmissible. Elle signe l’attitude du gouvernement qui ose faire croire que rien n’est figé, que tout est encore possible et que le dialogue reste ouvert sur les retraites. Dans les faits, fulmine FO-Fonction publique, le gouvernement voudrait que d’une garantie collective rattachée à un corps de fonctionnaires, les agents passent à l’exposition à des critères de pénibilité très restreints. Pour FO-Fonction publique, il est hors de question de laisser passer cette véritable régression, qui impacterait des centaines de milliers d’agents.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante