Un supermarché dont les clients sont les rois... Et pour cause, c’est eux qui le gèrent et qui y travaillent. Ce supermarket, c’est la Food Coop de Park Slope, créée en 1973, à Brooklyn, l’un des grands districts de la ville de New York. C’est aussi le sujet du film Food Coop, un documentaire, sorti le 2 novembre dernier, qui fait découvrir le mode de fonctionnement de cette pratique plutôt anticonsumériste appelée à se développer en France et en Europe. Le modèle est-il transposable en France ? Le réalisateur, Tom Boothe, un Américain vivant en France, répond que si l’accès à une nourriture de qualité est plus difficile aux États-Unis qu’en France, il n’en reste pas moins que tous les Français ne mangent pas bien. Il faut que chacun ait la possibilité d’accéder à des produits de qualité
.
Une faim de coop
Une alimentation de meilleure qualité n’est pas le seul côté bénéfique : une famille type économiserait une somme d’environ 250 dollars par mois, soit quelque 216 euros. Dans le film une femme estime à 40% les économies réalisées par rapport aux filières ordinaires. A la Park Slope Food Coop, les participants à l’aventure donnent de leur temps, en y travaillent 2h45 minimum par semaine très exactement, l’endroit fonctionnant avec des règles parfois très précises. Forte de 17 000 membres et de 80 employés, la Food Coop est à but non-lucratif : tout est réinvesti, le travail effectué est payé trois fois plus qu’ailleurs et l’argent restant est prêté à d’autres Food Coops débutantes. La Food Coop répond aussi à d’autre besoins, comme le souligne Tom Boothe, qui participe à la coopérative parisienne « La Louve », dont l’ouverture est prévue à la mi-novembre dans le XVIIIe arrondissement : Le marché a été, dans toutes les civilisations, le lieu de sociabilisation par excellence. Aujourd’hui, personne n’imagine passer sa journée dans un supermarché classique
.
Où voir le film : http://foodcooplefilm.com/ou-voir-le-film/