Comme chaque année à l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Force Ouvrière rappelle son engagement quotidien en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Cette fois-ci, dans un contexte de mobilisation massive contre un projet de réforme des retraites qui pénalise tout particulièrement les femmes, cette journée prend une dimension nouvelle.
Le système de retraite agit comme un miroir grossissant des inégalités que subissent les femmes pendant leur carrière professionnelle, en termes de salaire et d’emploi. Les raisons de ces inégalités sont multiples : temps partiel, CDD, métiers à prédominance féminine sous-valorisés, pénibilité ignorée, interruptions de carrière pour élever leurs enfants, discriminations liées à la maternité…
Conséquence : leur pension est inférieure de 40 % à celle des hommes. Plus de la moitié d’entre elles perçoivent une retraite inférieure ou égale à 1 000 euros brut par mois et près d’une femme sur cinq travaille jusqu’à 67 ans pour éviter la décote (alors que c’est le cas d’un homme sur dix). Pour les femmes, tout particulièrement, la promesse d’une retraite à 1 200 euros apparaît comme un mirage inaccessible.
Injuste et injustifié, il n’est guère surprenant que le projet de réforme des retraites ne prenne pas en compte les inégalités de carrière entre les femmes et les hommes.
Injuste et injustifié, le projet de réforme des retraites ne prend pas en compte les inégalités
de carrière entre les femmes et les hommes
Mais pire, l’une des conséquences du texte proposé – le gouvernement lui-même le reconnaît dans son étude d’impact – est que les femmes devront travailler plusieurs mois de plus que les hommes (jusqu’à quatre mois de différence entre les femmes et les hommes de la génération 1972) et celles qui repoussent leur départ à la retraite perdront le bénéfice de la surcote.
Enfin, encore une disposition particulièrement injuste, avec le recul de l’âge de départ, les femmes vont perdre le bénéfice des trimestres supplémentaires liés à la maternité et à l’éducation et permettant de partir plus tôt.
Reporter l’âge de départ à la retraite à 64 ans, tout comme accélérer l’allongement de la durée de cotisation, ne fera qu’aggraver la situation économique des femmes.
C’est pourquoi, le 8 mars et les jours qui suivent, FO continue de dénoncer une réforme des retraites injuste envers les femmes et de mobiliser massivement pour obtenir son retrait.