Le 18 septembre dernier, la première journée de mobilisation à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales a été une belle réussite. Un million de manifestants dans toute la France, de nombreux cortèges marqués par une forte présence de militants FO. Cette journée a aussi marqué par des grèves dans de nombreux secteurs, démontrant ainsi le refus du monde du travail de subir une nouvelle fois les reculs sociaux programmés dans les mesures budgétaires présentées en juillet par l’ancien Premier ministre.
Depuis, le gouvernement est tombé mais pas ses projets funestes. La colère des travailleuses et des travailleurs, elle, n’est pas retombée. On ne voit pas comment elle aurait pu retomber, alors que le nouveau Premier ministre semble faire la sourde oreille à leurs revendications.
Au lendemain de la mobilisation du 18, l’intersyndicale lui adressait un ultimatum pour obtenir des réponses concrètes sur plusieurs points précis : l’abandon de l’ensemble des mesures budgétaires annoncées le 15 juillet et de la réforme de l’Assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le Code du travail, des mesures de justice fiscale, avec la mise à contribution des gros patrimoines et des très hauts revenus, la conditionnalité des aides publiques aux entreprises, des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire, l’abrogation de la réforme des retraites, des investissements en soutien à la réindustrialisation, et des mesures contre les licenciements.
La réponse rapide du Premier ministre et sa proposition de rencontrer les organisations syndicales sont d’abord apparues comme un signal positif. Mais la réunion de mercredi dernier a été une occasion manquée. Après un long échange avec le Premier ministre sur les enjeux qui se posent pour le monde du travail, aucune réponse claire n’a été apportée. Ni rupture avec les mesures présentées en juillet, ni engagement sur ce que pourraient être des mesures de justice sociale et fiscale. Et les rares pistes, évoquées vendredi dans la presse, ne sont pas de nature à rassurer les salariés. Il ne nous laisse pas d’autre choix que de monter d’un cran.
À nouveau, tous mobilisés car tous concernés !
Dans ce contexte, nous avons appelé, avec l’ensemble des organisations syndicales, à amplifier la mobilisation. C’est pourquoi FO a proposé à l’intersyndicale d’appeler à la grève sur plusieurs jours consécutifs (les 1er, 2 et 3 octobre), ce qui a été refusé par les autres organisations syndicales. Pour gagner sur les revendications, à commencer par l’abrogation de la réforme des retraites et l’abandon de tout budget d’austérité, FO appelle toutes les structures à réunir les salariés pour discuter et décider la grève et sa reconduction, à partir du 2 octobre, dans l’action commune partout où c’est possible.
À nouveau, tous mobilisés car tous concernés !
Il faut transformer l’essai. La réussite de cette mobilisation est indispensable pour dire non à l’austérité et oui à la justice sociale et fiscale !
