TUI France (Nouvelles Frontières, Marmara) a racheté à l’automne dernier son principal concurrent Transat France (Look Voyages, Vacances Transat). La fusion-absorption sera effective en mai. Elle permettra à l’opérateur de devenir le leader du tourisme dans l’Hexagone. Mais le coût social de ce projet baptisé One est élevé.
La direction a présenté le 21 février un plan de 322 départs volontaires, sur un effectif total de 1 304 postes, notamment en raison de doublons. Elle a aussi précisé que 94 postes pourraient être créés. FO, deuxième syndicat en terme de représentativité, se battra pour limiter au maximum le nombre de postes supprimés.
Les négociations ont débuté le 2 mars, lors d’un comité central d’entreprise extraordinaire. Les syndicats ont jusqu’au 6 juin pour donner leur avis. D’ici-là, les réunions vont s’enchaîner de manière quasi-permanente.
Des conditions de départ au raz des pâquerettes
Les conditions de départ n’ont pas encore été abordées. Jorge Partida, délégué FO et président de la commission économique du CCE, exigera qu’elles soient décentes
pour les volontaires. Il estime que les premières propositions de la direction sont au raz-des-pâquerettes
, avec un demi-mois de salaire par année d’ancienneté.
Il revendiquera deux mois de salaire par an, plus une prime de 15 000 euros pour tous. L’an dernier, la maison-mère, le groupe allemand TUI, a enregistré plus d’un milliard d’euros de bénéfices, c’est le plus grand groupe touristique d’Europe
, rappelle-t-il.
Le neuvième plan social en quinze ans
En matière de formation, il demandera des conditions adaptées à chaque tranche d’âge, allant jusqu’à 24 mois pour les plus de 55 ans. Il souhaite enfin que les salariés qui restent en poste aient les moyens de travailler de manière décente et reçoivent une prime de 3 000 euros.
Pour les salariés de Nouvelles Frontières, racheté par TUI en 2001, c’est le neuvième plan social en quinze ans. Sur cette période, près de 3 000 postes ont été supprimés. Quant aux salariés de Transat France, au plus tard en 2018, ils auront quitté leurs bureaux d’Ivry-sur-Seine pour rejoindre le siège de TUI à Levallois-Perret. Pour travailler main dans la main avec leurs concurrents d’hier.