GE-Alstom : des milliers de salariés manifestent à Paris contre les suppressions d’emplois

Europe par Valérie Forgeront, FO Métaux

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Près de 3 000 salariés du groupe américain General Electric (GE) ont organisé ce vendredi 8 avril à la Défense à Paris un rassemblement de protestation contre le plan de la Direction visant à supprimer en deux ans 6 500 emplois en Europe dont 765 en France.

Ce mouvement lancé à l’appel de l’intersyndicale (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC) concernait tous les salariés des sites européens qui contestent ce plan annoncé en janvier dernier. De nombreux salariés des sites allemands sont venus manifester à Paris à l’appel du syndicat de la métallurgie IG Metall.

« Nous contestons la décision unilatérale de la direction de General Electric de supprimer des emplois » explique ainsi Jean-Pierre Tellier, délégué syndical central FO chez GE.

Pour l’instant les syndicats ignorent les modalités de suppression de ces emplois, notamment la proportion entre les départs volontaires, en retraite et les possibles licenciements. L’intersyndicale doit être reçue ce jour par la Direction.

1 000 créations attendues

« Nous demanderons que s’ouvrent des négociations afin de trouver des solutions pour préserver l’emploi » explique Jean-Pierre Tellier.

Après une longue procédure de près de deux ans et pour 9,7 milliards d’euros, General Electric a racheté en novembre le pôle Energie du groupe français Alstom.

Le groupe américain s’était engagé alors à créer 1 000 emplois nets en France sur trois ans, ce qui impliquerait -compte tenu des suppressions d’emplois annoncées- un plan de 3 700 créations d’emplois. Pour l’instant, on en est loin s’irritent les syndicats. Parmi les 35 000 ex-salariés d’Alstom entrés dans le giron de General Electric, de nombreux sont en effet concernés par la menace des suppressions d’emplois.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

FO Métaux Métallurgie