Restructurations : General Electric persiste dans sa stratégie

InFO militante par Valérie Forgeront, L’inFO militante

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En rachetant le pôle Énergie d’Alstom, l’Américain General Electric (GE) avait fait des promesses en termes d’emplois… mais qui portaient pour le moins à la méfiance soulignait FO à l’époque. Légitimement. Au nom de la rentabilité et des profits pour ses actionnaires, le groupe GE multiple les restructurations, se sépare d’activités et supprime des emplois.

En novembre 2015, l’Américain General Electric rachetant, pour moins de dix milliards d’euros, le pôle Énergie d’Alstom, assortissait cette acquisition d’une promesse : il assurait qu’il créerait un millier d’emplois, net, sur trois ans en France. Moins d’un an après, le groupe annonçait toutefois la suppression de 6 500 emplois en Europe. En France, à travers cinq PSE, quelque 800 emplois étaient impactés, dont des salariés ex-Alstom et cela alors que le groupe français (FO y est en 3e position), particulièrement implanté à Belfort, était en plein démantèlement.

D’Alstom (12 sites en France), il ne reste d’ailleurs aujourd’hui que la branche Transports (produisant Trains, tramways…) comptant 8000 salariés. Il y a trois ans, ils étaient encore 8 300. FO s’est toujours opposée au démantèlement du groupe Alstom rappelle le secrétaire confédéral FO Métaux Éric Keller en charge de la branche. Dans le groupe, comptant douze sites en France, FO vient d’augmenter le nombre de ses implantations syndicales, avec une nouvelle présence FO-Alstom sur le site de Chalon-sur-Saône en Bourgogne-Franche-Comté.

En France des centaines d’emplois menacés

Chez GE, au fil des ans, l’emploi ne cesse de fondre. Depuis 2015, l’Américain a supprimé 3 000 emplois s’insurge Éric Keller. Or, souligne-t-il, GE a bénéficié de subventions publiques à hauteur de 200 millions sur trois ans. Mais cela ne l’a pas dissuadé de poursuivre sa stratégie de rachats d’entreprises suivis de restructurations au sein de celles-ci, en se séparant d’activités et en liquidant les emplois.

Derniers plans en date : après 485 suppressions d’emplois en 2019 dans son activité de centrales à gaz à Belfort, GE élabore actuellement des plans mettant sur la sellette 700 emplois dans ses filières Réseaux électriques (Grid) et Hydro (matériel pour les centrales hydroélectriques). Et il a ajouté une restructuration de sa division Steam Power (turbines pour centrales nucléaires et à charbon) menaçant 300 emplois en France dont 240 à Belfort Les gars d’Alstom soutiennent les salariés de GE martèle Éric Keller.

Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

L’inFO militante Le bimensuel de la Confédération