La compagnie américaine General Electric (GE) prétend toujours créer 1 000 emplois nets en France d’ici à 2018… Pour l’instant, les salariés en doutent. Le 13 janvier le groupe a annoncé la suppression de 10 000 emplois dans le monde (sur 65 000 basés dans cent vingt pays) dont 6 500 en Europe (sur 35 000). En France, les suppressions porteraient, d’ici à deux ans, sur 765 postes (sur 9 000), principalement à travers des départs volontaires assure la compagnie. Ces suppressions, qui viseraient essentiellement les fonctions support, impacteraient les sièges de Levallois et de la Défense, ainsi que les activités Grid (réseaux électriques à haute tension). Le site de Belfort ne serait pas impacté, tente de rassurer GE.
Objectif rentabilité
« L’actualité n’a pas tardé à donner raison à la Fédération FO Métaux », réagit cette dernière, estimant que cette situation, qui requiert des « mesures urgentes avant qu’il ne reste plus rien des maisons Alstom et GE en France », est la conséquence de la vente décidée en 2014 de l’activité énergie d’Alstom à General Electric. Cette vente, finalisée le 2 novembre dernier pour 9,7 milliards d’euros, incluait l’engagement tant du gouvernement que de General Electric de la création de 1 000 emplois. Pour FO Métaux toutefois, « les conséquences sur les fonctions support étaient évidentes depuis le départ, d’autant que GE avait clairement annoncé vouloir faire des gains en rationalisant les sites achetés à Alstom et ses propres sites ». Pour ses activités, General Electric vise toujours un taux de rentabilité de 16 %.