General Electric : le groupe « a regardé ce qui était dans ses intérêts » regrette Force ouvrière

France Info le 28 mai 2019 par Yves Veyrier

Le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, estime que le gouvernement doit impérativement soutenir les salariés de General Electric à Belfort.

Plan social chez General Electric à Belfort : le groupe « a regardé ce qui était dans ses intérêts » regrette Force ouvrière

Le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, estime que le gouvernement doit impérativement soutenir les salariés de General Electric à Belfort.

« General Electric a regardé ce qui était ses intérêts et pas les intérêts du bassin industriel de Belfort », a réagi mardi 28 mai sur franceinfo Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, après l’annonce de la suppression de 1 050 emplois par le groupe américain, principalement dans sa branche turbines à gaz implantée dans le Territoire de Belfort. « Qu’on n’ait pas honte que l’État investisse dans l’économie. Le marché ne résout pas les problèmes, au contraire il en crée », a-t-il soutenu.


franceinfo : Que doit faire le gouvernement après cette annonce de suppression de 1 050 postes par General Electric ?

Yves Veyrier : Il doit se retrousser les manches et prendre toutes les dispositions. On nous dit qu’il y a des reconversions possibles. General Electric, par rapport aux engagements qui étaient les siens, a payé un certain nombre de pénalités. Il ne faut surtout pas lâcher General Electric dans cette affaire. Encore une fois, je regrette qu’on se retrouve dans une situation.

Comment expliquez-vous cette décision de General Electric ?

A partir du moment où on s’en remet, soit à une entreprise, soit à des capitaux étrangers, extérieurs aux intérêts du bassin d’emploi ou du pays, on est soumis aux aléas des intérêts en question. General Electric a regardé ce qui était dans ses intérêts et pas les intérêts du bassin industriel et du bassin d’emploi de Belfort. Ce sont des histoires qui se suivent. On a vu avec Ascoval récemment, on espérait que les choses se passent bien et tout à coup on s’aperçoit que ce n’est pas aussi assuré que cela.

Bruno Le Maire a indiqué que le gouvernement serait aux côtés des salariés pour les accompagner. Il dit garantir l’avenir industriel de Belfort. C’est un engagement qui vous convient ?

Ce sont des engagements d’intention, j’espère qu’ils se traduiront concrètement. Il y a d’abord l’avenir immédiat des salariés, de leurs familles, autour des 1 000 emplois, et des emplois induits. Je ne veux pas être pessimiste, je souhaite que ça se traduise effectivement. Il faut que ces épisodes qui viennent de se succéder sonnent comme un électrochoc. Il faut que les pouvoirs publics aient de l’ambition en matière industrielle. Qu’on n’ait pas honte que l’État investisse dans l’économie. Le marché ne résout pas les problèmes, au contraire, il en crée.

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Yves Veyrier Ex-Secrétaire général de Force Ouvrière